448
modifications
Aucun résumé des modifications |
|||
| Ligne 687 : | Ligne 687 : | ||
[[Fichier:pokonche clebard.png|Je call des pots où j’ai 0% equity, mais 100% d’amour pour elle.|alt=|gauche|vignette]] | [[Fichier:pokonche clebard.png|Je call des pots où j’ai 0% equity, mais 100% d’amour pour elle.|alt=|gauche|vignette]] | ||
Il suit. Toujours. Fidèlement. Comme un labrador sous Tranxène qui court après une balle qu’on n’a jamais lancée, il paye, call, suit, colle, s’accroche, s’agrippe, espère. Le Chien, c’est ce mec dont la vie entière est une laisse trop courte, tendue entre son illusion et la réalité qui la piétine. Il croit que ça va payer un jour. Qu’à force de suivre, de répondre, de rester, elle finira par se retourner, par lui dire "merci d’avoir toujours été là", et qu’ils finiront ensemble, main dans la main, au soleil. Alors il call. Il call tout. Il call n’importe quoi. Même les overbets, même les relances manifestement assassines. Parce qu’il ne veut pas abandonner, comme il n’a pas abandonné la meuf du lycée à qui il portait le sac Eastpak sans jamais lui toucher la main. Le | Il suit. Toujours. Fidèlement. Comme un labrador sous Tranxène qui court après une balle qu’on n’a jamais lancée, il paye, call, suit, colle, s’accroche, s’agrippe, espère. Le Chien, c’est ce mec dont la vie entière est une laisse trop courte, tendue entre son illusion et la réalité qui la piétine. Il croit que ça va payer un jour. Qu’à force de suivre, de répondre, de rester, elle finira par se retourner, par lui dire "merci d’avoir toujours été là", et qu’ils finiront ensemble, main dans la main, au soleil. Alors il call. Il call tout. Il call n’importe quoi. Même les overbets, même les relances manifestement assassines. Parce qu’il ne veut pas abandonner, comme il n’a pas abandonné la meuf du lycée à qui il portait le sac Eastpak sans jamais lui toucher la main. Le titre Chien est réservé à ce pantin sentimental, ce toutou de la relance adverse, ce mec qui se fait tracter par le bout du cœur en croyant que la gentillesse est une arme. Ce n’est pas une stratégie, ce n’est pas un style, c’est un syndrome de soumission affective avec un angle de 90° dans la nuque. On le reconnaît à son jeu de tête : il hoche quand on le relance, il soupire quand il perd, il panique quand elle raise. Et pourtant il revient. Toujours. Fidèle, docile, presque content d’avoir été une fois de plus humilié proprement. Le Chien ne veut pas gagner, il veut qu’on l’aime, et c’est précisément pour ça qu’il finit ruiné, pleurant sur un coussin qui pue la défaite et les sentiments non réciproques. | ||
<blockquote>Le titre de Clébard est attribué au joueur '''qui a le plus souvent suivi''' pendant le tournoi.</blockquote> | <blockquote>Le titre de Clébard est attribué au joueur '''qui a le plus souvent suivi''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
[[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | [[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | ||
| Ligne 694 : | Ligne 694 : | ||
[[Fichier:pokonche genant.png|Je raise depuis 38 mains. J’ai touché zéro flop. Mais j’ai raconté ma strat sur Discord.|gauche|alt=|vignette]] | [[Fichier:pokonche genant.png|Je raise depuis 38 mains. J’ai touché zéro flop. Mais j’ai raconté ma strat sur Discord.|gauche|alt=|vignette]] | ||
Il ne devrait pas être là. Pas à la table. Pas dans le tournoi. Pas sur le forum. Pas dans la société. Pas dans ce monde ni cette galaxie. Mais il y est, il s’impose, il persiste, comme une verrue dans un jacuzzi, comme un rot dans une cérémonie de mariage. Le Gênant, c’est ce mec qui a mal été assemblé à la naissance, un patchwork mal cousu de chromosomes hésitants et de troubles du comportement non référencés dans le DSM-V, mais tolérés par lassitude administrative. Et parce que Dieu, dans un élan sadique, lui a laissé un accès internet, il s’inscrit au tournoi. Et là, c’est le drame. Il relance. Toujours. N’importe comment. N’importe quand, sans cohérence, sans position, sans raison – uniquement pour exister. Une sorte de pulsion d’interruption permanente, comme un mec qui lèverait la main en classe juste pour dire “je suis là” avant de se pisser dessus. Il ne bluffe pas, il ne value pas, il bruite. Chaque coup devient un sketch, chaque main un attentat sonore. Le | Il ne devrait pas être là. Pas à la table. Pas dans le tournoi. Pas sur le forum. Pas dans la société. Pas dans ce monde ni cette galaxie. Mais il y est, il s’impose, il persiste, comme une verrue dans un jacuzzi, comme un rot dans une cérémonie de mariage. Le Gênant, c’est ce mec qui a mal été assemblé à la naissance, un patchwork mal cousu de chromosomes hésitants et de troubles du comportement non référencés dans le DSM-V, mais tolérés par lassitude administrative. Et parce que Dieu, dans un élan sadique, lui a laissé un accès internet, il s’inscrit au tournoi. Et là, c’est le drame. Il relance. Toujours. N’importe comment. N’importe quand, sans cohérence, sans position, sans raison – uniquement pour exister. Une sorte de pulsion d’interruption permanente, comme un mec qui lèverait la main en classe juste pour dire “je suis là” avant de se pisser dessus. Il ne bluffe pas, il ne value pas, il bruite. Chaque coup devient un sketch, chaque main un attentat sonore. Le titre Gênant ne se mérite pas, il s’impose, comme une allergie au gluten dans un repas de famille, ou comme ce mec qui continue de faire des calembours en soirée alors que tout le monde a cessé de rire depuis deux bouteilles. Et quand il saute du tournoi, enfin, on respire. Mais on sait qu’il reviendra. Parce que le Gênant ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre. Il est fait de cette matière molle qui ne capte pas l'humiliation, ni la retenue. <blockquote>Le titre de Genant est attribué au joueur '''qui a le plus souvent relancé''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
[[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | [[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | ||
| Ligne 700 : | Ligne 700 : | ||
[[Fichier:pokonche tapisseur.png|J’fais tapis même quand j’ai les nuts. J’fais tapis même quand j’ai rien. J’fais tapis même quand j’fais caca.|gauche|alt=|vignette]] | [[Fichier:pokonche tapisseur.png|J’fais tapis même quand j’ai les nuts. J’fais tapis même quand j’ai rien. J’fais tapis même quand j’fais caca.|gauche|alt=|vignette]] | ||
Il ne joue pas, il éjacule des décisions. Le Tapisseur, c’est ce foutu con nucléaire du poker, ce putain de timbré de l’all-in compulsif, cette verge algorithmique qui ne connaît qu’un seul mouvement : l’intégration totale dans le pot, sans préliminaire, sans lubrifiant, sans considération pour le contexte ou le respect du jeu. Chaque main devient pour lui un prétexte à tout envoyer. As-7 dépareillés en pré-flop ? Tapis. Dame-2 au turn ? Tapis. Sept blindes au bouton contre trois bourrins armés ? Tapis. Strictement rien à foutre. Il n'est pas stratège. Il est glandeur de stack. Le | Il ne joue pas, il éjacule des décisions. Le Tapisseur, c’est ce foutu con nucléaire du poker, ce putain de timbré de l’all-in compulsif, cette verge algorithmique qui ne connaît qu’un seul mouvement : l’intégration totale dans le pot, sans préliminaire, sans lubrifiant, sans considération pour le contexte ou le respect du jeu. Chaque main devient pour lui un prétexte à tout envoyer. As-7 dépareillés en pré-flop ? Tapis. Dame-2 au turn ? Tapis. Sept blindes au bouton contre trois bourrins armés ? Tapis. Strictement rien à foutre. Il n'est pas stratège. Il est glandeur de stack. Le titre Tapisseur ne récompense pas le courage ni l’audace – il sanctionne une pathologie spectaculaire, un réflexe panique déguisé en virilité, un mec qui joue au poker comme on baise dans un film Brazzers : vite, fort, sans logique, avec du bruit et une fin honteuse. Il pense impressionner, il croit que l’agression est une stratégie. Il ne sait pas que les autres le regardent comme un figurant sous stéroïdes dans une backroom de studio roumain, transpirant, criant, et finissant systématiquement vidé et ridicule au fond d’un pot qu’il ne maîtrise pas. Car le Tapisseur n’a pas d’orgasme, il a des spasmes d’ego. Il en met partout. Il souille les flops. Il dégouline sur les river. Il finit éclaté contre le mur statistique, mais il y retourne à chaque main, en tendant sa bourse pleine de jetons comme on offre une offrande sacrificielle à une déesse qui n’a jamais existé. Et quand il bust, il dit "fallait oser". Non khey. Fallait réfléchir'''.'''<blockquote>Le titre de Tapisseur est attribué au joueur '''qui a le plus souvent fait tapis''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
| Ligne 709 : | Ligne 709 : | ||
[[Fichier:pokonche soros.png|vignette|gauche|Je joue 4 mains. Je gagne 400 blinds. Je te laisse les restes et un prêt à taux variable.]] | [[Fichier:pokonche soros.png|vignette|gauche|Je joue 4 mains. Je gagne 400 blinds. Je te laisse les restes et un prêt à taux variable.]] | ||
Il ne gagne pas souvent, mais quand il gagne, c’est tout le monde qui perd. Le Soros du tournoi n’est pas un joueur, c’est un événement macroéconomique, une faille dans le système provoquée volontairement et exploitée dans une jouissance froide et chirurgicale. Ce | Il ne gagne pas souvent, mais quand il gagne, c’est tout le monde qui perd. Le Soros du tournoi n’est pas un joueur, c’est un événement macroéconomique, une faille dans le système provoquée volontairement et exploitée dans une jouissance froide et chirurgicale. Ce titre consacre celui qui a raflé la mise d’un seul coup, celui qui, en une seule manche, a amassé une montagne de jetons qui ferait pâlir un cartel mexicain en période haute. Et il ne l’a pas fait par hasard. Non. Il a senti le déséquilibre, vu la panique, flairé la faiblesse, et il a tout misé au bon moment, comme un serpent qui vend la maison d’un aveugle pour spéculer sur le braille. À cet instant précis, il est devenu l’incarnation du capitalisme déchaîné, la compression d’un hedge fund dans un cerveau humain, opérant une frappe chirurgicale dans le slip sale d’un tournoi en roue libre. La table entière n’a rien vu venir. Ils pensaient qu’il callait pour voir. Mais il pariait contre l’euro, contre leurs mères, contre le vivant. Quand les cartes sont tombées, il n’a pas souri. Il n’a pas fêté. Il a absorbé. Le titre Soros ne récompense pas la chance. Il célèbre l’intelligence froide, amorale, spéculative, celle qui fout les mains dans le cambouis du chaos avec des gants en latex en facturant l’opération. Il n’a pas gagné une main : il a ruiné une économie de table entière. Et il s’est levé pour aller pisser en laissant les autres compter leurs pertes comme des Grecs un matin de 2012.<blockquote>Le titre de Georges Soros est attribué au joueur '''qui a réalisé le plus gros gain en une seule manche''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
'''Bernard Madoff'''[[Fichier:pokonche madoff.png|vignette|gauche|J’ai vu ta line comme j’ai vu la crise de 2008. Prévisible. J’ai call. J’ai encaissé.]] | '''Bernard Madoff'''[[Fichier:pokonche madoff.png|vignette|gauche|J’ai vu ta line comme j’ai vu la crise de 2008. Prévisible. J’ai call. J’ai encaissé.]] | ||
Effondré, ruiné, à la rue et mort depuis Madoff, c’est ce type qui n’avait plus rien, plus que quelques miettes de jetons et un historique de honte longue comme un rapport de l’AMF, et qui, contre toute attente, remonte. Doucement d’abord. Puis violemment. Puis de manière suspecte. À croire qu’il imprime des blindes dans sa cave. À un moment, on ne sait plus s’il joue bien, s’il chatte comme un démon, ou s’il fait juste partie d’un système d’escroquerie cosmique dont il serait à la fois la victime et l’architecte. Ce | Effondré, ruiné, à la rue et mort depuis Madoff, c’est ce type qui n’avait plus rien, plus que quelques miettes de jetons et un historique de honte longue comme un rapport de l’AMF, et qui, contre toute attente, remonte. Doucement d’abord. Puis violemment. Puis de manière suspecte. À croire qu’il imprime des blindes dans sa cave. À un moment, on ne sait plus s’il joue bien, s’il chatte comme un démon, ou s’il fait juste partie d’un système d’escroquerie cosmique dont il serait à la fois la victime et l’architecte. Ce titre récompense celui qui a fait la plus grosse remontada depuis son plus bas historique, un mec qui était à deux doigts de se faire euthanasier par les blinds, et qui finit avec un stack digne d’un fonds souverain émirati. Et personne ne comprend comment. Il n’a pas gagné tant de mains que ça. Il n’a pas éliminé grand monde. Mais il est là, à nouveau, plus riche, plus gros, plus indécent. Comme si sa dette s’était dissoute dans l’atmosphère, comme si ses erreurs avaient été recyclées en gains. Une arnaque comptable, mais légale, parce que c’est le jeu. Le Madoff du tournoi, c’est celui qui crée l’illusion du mérite à partir du chaos, qui jongle avec ses 4 blindes comme un banquier suisse avec les comptes de vieux morts. Il aurait dû crever, mais il a survécu. Et maintenant, il vous regarde tous avec le sourire épais de celui qui sait que même sa chute est un tremplin. Bien sûr qu’il va tout reperdre, mais là, maintenant, il est riche, et il vous pisse à la raie. | ||
<blockquote>Le titre de Bernard Madoff est attribué au joueur '''qui a réalisé la plus belle remontada''' pendant le tournoi.</blockquote> | <blockquote>Le titre de Bernard Madoff est attribué au joueur '''qui a réalisé la plus belle remontada''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
| Ligne 720 : | Ligne 720 : | ||
[[Fichier:pokonche kerviel.png|gauche|vignette|J’ai bust 320BB en deux mains. Mais j’ai gardé la foi. Et l’odeur du désastre.]] | [[Fichier:pokonche kerviel.png|gauche|vignette|J’ai bust 320BB en deux mains. Mais j’ai gardé la foi. Et l’odeur du désastre.]] | ||
Il avait tout. Ou en tout cas, il faisait semblant. Stack confortable, posture confiante, vocabulaire de winner, relances nettes, regard d’expert de ses morts. Puis il n’a plus eu. Et ce n’est pas qu’il a perdu : il a désintégré son stack à un niveau quantique, il a troué le tapis de jeu, l’espace-temps, et probablement deux ou trois lignes comptables de la BCE. Le | Il avait tout. Ou en tout cas, il faisait semblant. Stack confortable, posture confiante, vocabulaire de winner, relances nettes, regard d’expert de ses morts. Puis il n’a plus eu. Et ce n’est pas qu’il a perdu : il a désintégré son stack à un niveau quantique, il a troué le tapis de jeu, l’espace-temps, et probablement deux ou trois lignes comptables de la BCE. Le titre Kerviel ne récompense pas une simple erreur, ni un bad beat malchanceux, ni une main mal jouée. Non. Il célèbre une catastrophe. Une perte. Un effondrement structurel. Il faut l’imaginer, là, assis, souriant comme un con avec son As-Dame de pique qui se vautre le cul contre un putain de full 4-5 d’un péon mal rasé, et à ce moment précis, tout part en lattes. Et quand on dit tout, c’est TOUT : le stack initialement juteux, la situation stable, et le rein gauche en prime. Il était beau, il était bien, puis il est devenu un trou noir comptable. Le Jérôme Kerviel du tournoi, c’est celui qui joue comme si la régulation n’existait pas, comme si l’AMF c’était un sigle de fast-food. Il engage, il surrelance, il veut tout, il croit voir l’avenir, et il finit allongé par terre, torse nu, les yeux vitreux, en train de se faire expliquer la variance par un mec en slip Pikachu. Quand il bust, il ne comprend pas. Il regarde les autres comme s’ils l’avaient trahi. Il vient de faire perdre 5 milliards à sa dignité, et il ose demander “j’ai mal joué ?”. Oui, Jérôme. Tu as mal joué. Et tu l’as fait avec une régularité qui force le respect'''.'''<blockquote>Le titre de Jérome Keviel est attribué au joueur '''qui a réalisé la plus grosse perte en une seule manche''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
[[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | [[Fichier:pokonche ligne.png|centré]] | ||
| Ligne 737 : | Ligne 737 : | ||
'''Larry Silverstein''' | '''Larry Silverstein''' | ||
[[Fichier:pokonche larry.png|gauche|vignette|Ils crient au complot. Moi je vois juste un bon read de la game. Et une bonne assurance.]] | [[Fichier:pokonche larry.png|gauche|vignette|Ils crient au complot. Moi je vois juste un bon read de la game. Et une bonne assurance.]] | ||
Il aurait dû perdre. Il aurait dû sauter. Il aurait dû cramer dans l’incendie algorithmique de cette main grotesque où il push avec un 7-2 offsuit comme un touriste qui vient d’apprendre les règles au dos d’une boîte de céréales. Mais non. Pas lui. Lui, il a “juste eu du nez”. Il avait senti le coup. Il a signé quelque chose, on ne sait pas quoi, mais les cartes lui sont tombées dessus comme des pompiers absents dans une structure inflammable à structure métallique. Le Larry Silverstein du tournoi, c’est ce joueur qui, sans vraiment comprendre ce qu’il fait, parvient à se trouver au bon endroit au bon moment, toujours, systématiquement, avec une régularité qui frôle la prédestination divine ou le inside job karmique. Tu le vois all-in avec une main de clodo et tu te dis : "là c’est fini". Et puis BOUM. Carré river. Full backdoor. Quinte cosmique surgie d’un autre plan d’existence. Il regarde les autres avec ce petit sourire modeste de celui qui “a eu de la chance”, mais dans son regard, y’a un bail qu’on n’explique pas. Une signature dans l’ombre. Une clause. Un accord. Une couverture. Il ne bluffe pas, il manifeste des événements. Le | Il aurait dû perdre. Il aurait dû sauter. Il aurait dû cramer dans l’incendie algorithmique de cette main grotesque où il push avec un 7-2 offsuit comme un touriste qui vient d’apprendre les règles au dos d’une boîte de céréales. Mais non. Pas lui. Lui, il a “juste eu du nez”. Il avait senti le coup. Il a signé quelque chose, on ne sait pas quoi, mais les cartes lui sont tombées dessus comme des pompiers absents dans une structure inflammable à structure métallique. Le Larry Silverstein du tournoi, c’est ce joueur qui, sans vraiment comprendre ce qu’il fait, parvient à se trouver au bon endroit au bon moment, toujours, systématiquement, avec une régularité qui frôle la prédestination divine ou le inside job karmique. Tu le vois all-in avec une main de clodo et tu te dis : "là c’est fini". Et puis BOUM. Carré river. Full backdoor. Quinte cosmique surgie d’un autre plan d’existence. Il regarde les autres avec ce petit sourire modeste de celui qui “a eu de la chance”, mais dans son regard, y’a un bail qu’on n’explique pas. Une signature dans l’ombre. Une clause. Un accord. Une couverture. Il ne bluffe pas, il manifeste des événements. Le titre Larry Silverstein, c’est pas juste du bol. C’est de l’orchestration divine. Une chatte tellement surnaturelle qu’on commence à croire qu’il a misé contre son propre tournoi tout en achetant les assurances de celui d’en face. Le mec a 0 technique, 0 lecture, 0 honte — mais tout passe. Et à la fin, il empoche les jetons comme on touche une indemnité colossale pour un bâtiment qu’on n’occupait plus depuis six mois. | ||
<blockquote>Le titre de Larry Silverstein est attribué au joueur '''qui a eu le plus gros coup de bol''' pendant le tournoi.</blockquote> | <blockquote>Le titre de Larry Silverstein est attribué au joueur '''qui a eu le plus gros coup de bol''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
'''Le Russian Doomer''' | '''Le Russian Doomer''' | ||
[[Fichier:pokonche doomer.png|vignette|gauche|alt=La dernière fois que j’ai gagné un pot, l’URSS existait encore.|La dernière fois que j’ai gagné un pot, l’URSS existait encore.]] | [[Fichier:pokonche doomer.png|vignette|gauche|alt=La dernière fois que j’ai gagné un pot, l’URSS existait encore.|La dernière fois que j’ai gagné un pot, l’URSS existait encore.]] | ||
Il joue bien. Peut-être même très bien. Il lit parfaitement. Il anticipe. Il calcule. Il fold les pièges. Il trap les spots. Il mérite. Mais il perd. Encore. Et encore. Et encore. Le Russian Doomer, c’est ce type hanté par une malchance tellement dense qu’elle semble post-soviétique. Il n’a pas de chatte — il a un goulag statistique au fond du slip. Ses As se font craquer par des 9-3 suités. Ses brelans tombent contre des couleurs qu’il a vues venir, mais pas fuir. Il pense EV+, il joue GTO, mais le destin lui répond GROSSE TEUB DANS LE CUL. Chaque main devient pour lui une scène de film polonais en noir et blanc, sans dialogue, sans issue, avec un zoom lent sur un regard vide et un tapis qui fond comme la morale en temps de guerre. Il n’a même plus la force de s’énerver. Il encaisse. Il subit. Il se consume. Il regarde ses jetons partir comme on regarde un train quitter la gare de Mourmansk en sachant qu’il ne reviendra pas. Il clique, mécaniquement, sans espoir. Il joue pour que ça cesse. Et quand enfin, la river lui donne une double paire, elle donne un full à l’autre. Bien sûr. Évidemment. Logique. Le | Il joue bien. Peut-être même très bien. Il lit parfaitement. Il anticipe. Il calcule. Il fold les pièges. Il trap les spots. Il mérite. Mais il perd. Encore. Et encore. Et encore. Le Russian Doomer, c’est ce type hanté par une malchance tellement dense qu’elle semble post-soviétique. Il n’a pas de chatte — il a un goulag statistique au fond du slip. Ses As se font craquer par des 9-3 suités. Ses brelans tombent contre des couleurs qu’il a vues venir, mais pas fuir. Il pense EV+, il joue GTO, mais le destin lui répond GROSSE TEUB DANS LE CUL. Chaque main devient pour lui une scène de film polonais en noir et blanc, sans dialogue, sans issue, avec un zoom lent sur un regard vide et un tapis qui fond comme la morale en temps de guerre. Il n’a même plus la force de s’énerver. Il encaisse. Il subit. Il se consume. Il regarde ses jetons partir comme on regarde un train quitter la gare de Mourmansk en sachant qu’il ne reviendra pas. Il clique, mécaniquement, sans espoir. Il joue pour que ça cesse. Et quand enfin, la river lui donne une double paire, elle donne un full à l’autre. Bien sûr. Évidemment. Logique. Le titre Russian Doomer n’est pas un trophée — c’est un diagnostic de détresse. C’est la preuve que même dans un jeu codé, le hasard peut avoir des préférences géopolitiques. Il ne gagnera jamais. Il n’est pas là pour ça. Il est là pour perdre lentement, élégamment, et faire chier tout le monde avec ses silences de poète maudit.<blockquote>Le titre de Russian Doomer est attribué au joueur '''qui eu le moins de bol''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
'''Le Bolenbwa''' | '''Le Bolenbwa''' | ||
[[Fichier:pokonche bois en bois.png|gauche|vignette|J’ai mis une amulette sur le flop. Le flop m’a répondu avec 3 briques et une claque dans la gueule.]] | [[Fichier:pokonche bois en bois.png|gauche|vignette|J’ai mis une amulette sur le flop. Le flop m’a répondu avec 3 briques et une claque dans la gueule.]] | ||
Ce n’est pas qu’il a perdu. C’est que le tournoi l’a traversé sans jamais vraiment le toucher. Le Bolenbwa ne connaît pas la gloire, ni la chatte, ni même l’humiliation spectaculaire. Il n’a rien. Il n’est rien. Il ne fait que rater, faiblement, silencieusement, mécaniquement. Chaque main jouée est une ébauche d’échec. Chaque river est une gifle molle envoyée par un Dieu distrait. Il est l’opposé exact du miracle : un bol en bois, posé là, vide, sec, creux, sans usage. Même la malchance semble l’ignorer. Il est trop peu pour être puni, trop fade pour être sauvé. Il touche jamais. Il chatte jamais. Il sent même plus les cartes. Il a les mains froides et le regard humide, comme un orphelin de variance élevé par des parents absents. Les autres s’excitent, vivent, explosent. Lui, il click-fold dans le néant, espérant vaguement un 3-bet adverse qui ne viendra jamais, ou un flop enfin touché qu’il muckera sans conviction. Et quand par miracle il touche une top paire, elle se fait exploser par un brelan tombé du ciel comme un missile sur une cabane tibétaine. Il n’a pas de chance, il n’a pas de bol, et même le bol qu’il a, il est en bois. Pas décoratif. Pas utilitaire. Juste là, posé sur une étagère du destin, étiqueté “Objet inutile” dans la brocante de l’échec universel. Le | Ce n’est pas qu’il a perdu. C’est que le tournoi l’a traversé sans jamais vraiment le toucher. Le Bolenbwa ne connaît pas la gloire, ni la chatte, ni même l’humiliation spectaculaire. Il n’a rien. Il n’est rien. Il ne fait que rater, faiblement, silencieusement, mécaniquement. Chaque main jouée est une ébauche d’échec. Chaque river est une gifle molle envoyée par un Dieu distrait. Il est l’opposé exact du miracle : un bol en bois, posé là, vide, sec, creux, sans usage. Même la malchance semble l’ignorer. Il est trop peu pour être puni, trop fade pour être sauvé. Il touche jamais. Il chatte jamais. Il sent même plus les cartes. Il a les mains froides et le regard humide, comme un orphelin de variance élevé par des parents absents. Les autres s’excitent, vivent, explosent. Lui, il click-fold dans le néant, espérant vaguement un 3-bet adverse qui ne viendra jamais, ou un flop enfin touché qu’il muckera sans conviction. Et quand par miracle il touche une top paire, elle se fait exploser par un brelan tombé du ciel comme un missile sur une cabane tibétaine. Il n’a pas de chance, il n’a pas de bol, et même le bol qu’il a, il est en bois. Pas décoratif. Pas utilitaire. Juste là, posé sur une étagère du destin, étiqueté “Objet inutile” dans la brocante de l’échec universel. Le titre Bolenbwa, c’est la consécration de l’invisibilité absolue. Ce n’est pas qu’il joue mal. C’est que le jeu ne lui donne même pas l'heure. Il est dans le tournoi comme un bol en bois dans une machine à laver : tourné, brassé, broyé — mais jamais utilis''é.''<blockquote>Le titre de Bol en bois est attribué au joueur '''qui a eu la pire malchance''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
'''Le Boucleur''' [[Fichier:pokonche boucle.png|gauche|vignette|J’ai open AQ suited. J’ai perdu contre 72o off. J’ai recommencé. J’ai perdu. Encore.]] | '''Le Boucleur''' [[Fichier:pokonche boucle.png|gauche|vignette|J’ai open AQ suited. J’ai perdu contre 72o off. J’ai recommencé. J’ai perdu. Encore.]] | ||
Il commence bien. Toujours. Les mains premium pleuvent sur lui comme des promesses de vie meilleure, des AAs luisants, des KKs bien serrés, des AQs langoureuses qui l’invitent à croire. Et lui, comme un con, il y croit. Encore. Et encore. Et encore. Car le Boucleur ne comprend pas qu’il est dans une séquence. Une séquence qui ne se casse pas. Qui ne se discute pas. Qui le prend à la gorge et le recouvre de fausses espérances. AA préflop ? Il relance. Flop anodin ? Il mise. Turn neutre ? Il envoie. Et puis, river, c’est toujours la même. Un brelan invisible. Une quinte par derrière. Une couleur sortie des chiottes. Une horreur qui surgit comme une punchline de Dieu en mode sadique. Le Boucleur perd. Toujours. Sur des mains qu’on gagne. Il rentre bien, il sort mal. C’est un cycle, une spirale, une boucle. Il vit dans une boucle. Il est la boucle. On dirait que le code de la simulation a buggé. Qu’on lui a collé un script : “Donner belles mains > Générer flop neutre > Déclencher bad beat > Réinitialiser humiliation.” Il croit que cette fois c’est la bonne. Il croit à la statistique, à l’équilibre, à la justice du poker. Il n’a pas compris que pour lui, y’a pas d’algorithme. Juste une punition. Rituelle. Permanente. Il voit les autres gagner avec des merguez, et lui, il se fait crucifier avec As-Roi comme si c’était un péché de démarrer fort. Le | Il commence bien. Toujours. Les mains premium pleuvent sur lui comme des promesses de vie meilleure, des AAs luisants, des KKs bien serrés, des AQs langoureuses qui l’invitent à croire. Et lui, comme un con, il y croit. Encore. Et encore. Et encore. Car le Boucleur ne comprend pas qu’il est dans une séquence. Une séquence qui ne se casse pas. Qui ne se discute pas. Qui le prend à la gorge et le recouvre de fausses espérances. AA préflop ? Il relance. Flop anodin ? Il mise. Turn neutre ? Il envoie. Et puis, river, c’est toujours la même. Un brelan invisible. Une quinte par derrière. Une couleur sortie des chiottes. Une horreur qui surgit comme une punchline de Dieu en mode sadique. Le Boucleur perd. Toujours. Sur des mains qu’on gagne. Il rentre bien, il sort mal. C’est un cycle, une spirale, une boucle. Il vit dans une boucle. Il est la boucle. On dirait que le code de la simulation a buggé. Qu’on lui a collé un script : “Donner belles mains > Générer flop neutre > Déclencher bad beat > Réinitialiser humiliation.” Il croit que cette fois c’est la bonne. Il croit à la statistique, à l’équilibre, à la justice du poker. Il n’a pas compris que pour lui, y’a pas d’algorithme. Juste une punition. Rituelle. Permanente. Il voit les autres gagner avec des merguez, et lui, il se fait crucifier avec As-Roi comme si c’était un péché de démarrer fort. Le titre Boucleur, c’est le témoignage d’une torture lente, répétitive, implacable, où la main de départ est un piège en forme de promesse. Et lui, il y retourne. Comme un rat dans un labyrinthe sans sortie. Comme un ex qui retextote son ex. <blockquote> Le titre de Boucleur est attribué au joueur '''ayant pris au moins deux bad-beat sur une ou deux des 10 meilleures combinaisons de départ sur une partie.''' </blockquote> | ||
===Les Titres de Manches=== | ===Les Titres de Manches=== | ||
| Ligne 755 : | Ligne 755 : | ||
===='''L'As des As'''==== | ===='''L'As des As'''==== | ||
[[Fichier:pokonche_as.png|J’te bust, j’ramasse, j’restack, j’tourne la tête et j’dis : “C’est le métier, mon khey. |gauche|alt=|vignette]]Il les a toutes prises. Une par une. Comme un seigneur en campagne, comme un général de division sous coke tactique, l’As des As ne laisse que des ruines derrière lui. Ce n’est pas qu’il a gagné. C’est qu’il a tout gagné. Manche après manche, comme une moissonneuse infernale qui ne connaît ni repos ni pitié. Il te check-raise, il te trap, il te shove — et il te plie. Tu crois que t’es bien ? Que t’as le lead ? Tu prends le pot, une fois, deux fois — et là, il arrive. Et t’as plus rien. Et tu sais que t’es mort. Et tu sais que c’est lui. Il ne joue pas bien. Il joue mieux que toi. Mieux que tous. Il est rapide, précis, chirurgical, et dégueulasse de sang froid. Il gagne les gros pots, les petits pots, les pots où il était derrière, ceux où t’avais tout fait bien — et il t’arrache la manche sans que tu comprennes comment. Parce qu’il enchaîne. Il enfonce. Il détruit ton rythme, t’as plus le temps de respirer. Il pose son jeu comme on pose une bombe, et quand ça explose, c’est toujours ta gueule qui vole. Le | [[Fichier:pokonche_as.png|J’te bust, j’ramasse, j’restack, j’tourne la tête et j’dis : “C’est le métier, mon khey. |gauche|alt=|vignette]]Il les a toutes prises. Une par une. Comme un seigneur en campagne, comme un général de division sous coke tactique, l’As des As ne laisse que des ruines derrière lui. Ce n’est pas qu’il a gagné. C’est qu’il a tout gagné. Manche après manche, comme une moissonneuse infernale qui ne connaît ni repos ni pitié. Il te check-raise, il te trap, il te shove — et il te plie. Tu crois que t’es bien ? Que t’as le lead ? Tu prends le pot, une fois, deux fois — et là, il arrive. Et t’as plus rien. Et tu sais que t’es mort. Et tu sais que c’est lui. Il ne joue pas bien. Il joue mieux que toi. Mieux que tous. Il est rapide, précis, chirurgical, et dégueulasse de sang froid. Il gagne les gros pots, les petits pots, les pots où il était derrière, ceux où t’avais tout fait bien — et il t’arrache la manche sans que tu comprennes comment. Parce qu’il enchaîne. Il enfonce. Il détruit ton rythme, t’as plus le temps de respirer. Il pose son jeu comme on pose une bombe, et quand ça explose, c’est toujours ta gueule qui vole. Le titre As des As ne récompense pas le talent brut. Il sacre le broyeur, le vainqueur statistique, le harceleur de flops. Il a enchaîné les manches comme un pornstar enchaîne les plans à trois : vite, souvent, sans remords. Tu peux faire un bon move, une belle value, un joli fold — ça ne changera rien. Il te prendra la manche. Parce que c’est ce qu’il fait. Il les prend toutes.Et à la fin, t’as beau avoir busté, t’as beau avoir gagné un pot ou deux — lui, il a gagné ton âme. Et trente cinq manches. | ||
<blockquote>Le titre d'As des As est attribué au joueur '''qui remporté le plus de manches''' pendant le tournoi.</blockquote> | <blockquote>Le titre d'As des As est attribué au joueur '''qui remporté le plus de manches''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
'''Le Chad'''[[Fichier:pokonche chad.png|gauche|vignette|Chaque main gagnée, c’est un ego en moins à la table. Et un message de plus dans mes DM.]] | '''Le Chad'''[[Fichier:pokonche chad.png|gauche|vignette|Chaque main gagnée, c’est un ego en moins à la table. Et un message de plus dans mes DM.]] | ||
Le Chad n’a pas besoin de bluffer — c’est la chance qui se met à genoux dès qu’il clique. Il gagne une main, puis deux, puis trois, et tu sens que quelque chose d’inhumain se lève. Il est dans la zone, ce moment statistique sacré où chaque carte le sert, chaque lecture tombe juste, chaque adversaire fond devant lui comme ta dignité en 2009 quand il t’a volé Julie au lycée. Il ne transpire pas. Il encaisse. Il déroule une série de victoires comme un Apollon sous stéroïdes déroulerait des ex dans une boîte du 13e. Toi, t’es là avec ta Dame-Valet suités, t’as bossé ta range, t’as réfléchi, t’as lu un PDF. Lui il clique, et la river lui obéit. Et ça continue. Encore. Encore. Encore. Un massacre en série, mais sexy. Il ne réfléchit pas, il vit. Il ne demande pas, il prend. Et le pire ? C’est qu’il te regarde. Il sait. Il sent ton amertume, ton petit regard de loupé, ton petit cœur tout ratatiné sous tes 6 blindes et ton historique Sharkscope qui pue le néant. Et il sourit. Pas méchamment. Pas par arrogance. Par nature. Parce que ce monde, ce jeu, cette chatte insolente, tout ça lui revient de droit. T'as beau l'insulter mentalement, le signaler, le haïr — tu veux être lui. Tu le détestes mais tu veux sa place, ses mains, ses jetons, sa meuf, sa vie. Et le tournoi passe. Et lui, il empile les manches comme un dieu grec empilait les vestales, pendant que toi, tu plies ton tapis avec l’élégance d’un stagiaire RH viré avant midi. Le | Le Chad n’a pas besoin de bluffer — c’est la chance qui se met à genoux dès qu’il clique. Il gagne une main, puis deux, puis trois, et tu sens que quelque chose d’inhumain se lève. Il est dans la zone, ce moment statistique sacré où chaque carte le sert, chaque lecture tombe juste, chaque adversaire fond devant lui comme ta dignité en 2009 quand il t’a volé Julie au lycée. Il ne transpire pas. Il encaisse. Il déroule une série de victoires comme un Apollon sous stéroïdes déroulerait des ex dans une boîte du 13e. Toi, t’es là avec ta Dame-Valet suités, t’as bossé ta range, t’as réfléchi, t’as lu un PDF. Lui il clique, et la river lui obéit. Et ça continue. Encore. Encore. Encore. Un massacre en série, mais sexy. Il ne réfléchit pas, il vit. Il ne demande pas, il prend. Et le pire ? C’est qu’il te regarde. Il sait. Il sent ton amertume, ton petit regard de loupé, ton petit cœur tout ratatiné sous tes 6 blindes et ton historique Sharkscope qui pue le néant. Et il sourit. Pas méchamment. Pas par arrogance. Par nature. Parce que ce monde, ce jeu, cette chatte insolente, tout ça lui revient de droit. T'as beau l'insulter mentalement, le signaler, le haïr — tu veux être lui. Tu le détestes mais tu veux sa place, ses mains, ses jetons, sa meuf, sa vie. Et le tournoi passe. Et lui, il empile les manches comme un dieu grec empilait les vestales, pendant que toi, tu plies ton tapis avec l’élégance d’un stagiaire RH viré avant midi. Le titre Chad, c’est pas une récompense. C’est une gifle dans ta gueule de suiveur. Et tu l’encaisses. Comme toujours. | ||
<blockquote> | <blockquote> | ||
| Ligne 769 : | Ligne 769 : | ||
'''La Victime''' | '''La Victime''' | ||
[[Fichier:pokonche victime.png|vignette|gauche|Je suis rentré dans 19 mains. J’ai gagné 0 showdown. Mais j’ai appris l’humilité.]] | [[Fichier:pokonche victime.png|vignette|gauche|Je suis rentré dans 19 mains. J’ai gagné 0 showdown. Mais j’ai appris l’humilité.]] | ||
La Victime ne menace jamais. Elle existe dans le tournoi comme une tâche d’humidité dans un vestiaire : elle est là, on l’évite, mais on sait qu’elle finira par disparaître d’elle-même. Elle ne bust personne. Elle ne sort personne. Elle n’est pas là pour ça. Elle est là pour ''mourir'', mais mourir proprement, en silence, en tendant la gorge, en servant d’appui narratif aux grandes épopées adverses. Chaque joueur qui explose fait sauter un mec. La Victime, elle, elle saute pour qu’un autre explose. C’est un rôle. Une fonction sociale. Un devoir moral presque. Elle relance une fois, se fait sur-relancer, et fold. Elle shove une premium, se fait payer par un suited marginal, et bust sur une flush inattendue. Et tout le monde trouve ça normal. Parce que c’est elle. La carpette. Le petit cadavre qu’on enjambe sans ralentir. Quand elle élimine un joueur — ce qui arrive une fois tous les 700 ans, par bug dans la matrice — elle s’excuse presque. Elle le dit dans le chat : “désolé fréro, chatte” — comme si le meurtre n’était pas dans sa nature, comme si elle avait sali un cycle. Le | La Victime ne menace jamais. Elle existe dans le tournoi comme une tâche d’humidité dans un vestiaire : elle est là, on l’évite, mais on sait qu’elle finira par disparaître d’elle-même. Elle ne bust personne. Elle ne sort personne. Elle n’est pas là pour ça. Elle est là pour ''mourir'', mais mourir proprement, en silence, en tendant la gorge, en servant d’appui narratif aux grandes épopées adverses. Chaque joueur qui explose fait sauter un mec. La Victime, elle, elle saute pour qu’un autre explose. C’est un rôle. Une fonction sociale. Un devoir moral presque. Elle relance une fois, se fait sur-relancer, et fold. Elle shove une premium, se fait payer par un suited marginal, et bust sur une flush inattendue. Et tout le monde trouve ça normal. Parce que c’est elle. La carpette. Le petit cadavre qu’on enjambe sans ralentir. Quand elle élimine un joueur — ce qui arrive une fois tous les 700 ans, par bug dans la matrice — elle s’excuse presque. Elle le dit dans le chat : “désolé fréro, chatte” — comme si le meurtre n’était pas dans sa nature, comme si elle avait sali un cycle. Le titre Victime, c’est la couronne des passagers du désastre, ceux qui traversent le tournoi sans jamais imposer leur existence, sans même déranger le tapis avec leurs moves. Elle saute, et personne ne la pleure. Elle saute, et même le tracker oublie de noter son pseudo. Et toi, t’étais là. Tu l’as vue. Tu l’as ignorée. Et tu sais qu’elle reviendra. Pour revivre la même mort, encore. Et encore. Et encore. | ||
<blockquote> | <blockquote> | ||
Le titre de Victime est attribué au joueur '''qui perdu le plus de manches''' pendant le tournoi.</blockquote> | Le titre de Victime est attribué au joueur '''qui perdu le plus de manches''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
| Ligne 775 : | Ligne 775 : | ||
'''Le Donut''' | '''Le Donut''' | ||
[[Fichier:pokonche donut.png|alt=pokonche_donut|gauche|vignette|257x257px|J’enchaine les défaites comme un manège sans fin. Sauf que j’paye l’entrée à chaque tour.]] | [[Fichier:pokonche donut.png|alt=pokonche_donut|gauche|vignette|257x257px|J’enchaine les défaites comme un manège sans fin. Sauf que j’paye l’entrée à chaque tour.]] | ||
Il commence par perdre. Puis il continue. Puis il persiste. Puis il s’enfonce. À la fin, on ne sait même plus s’il participe au tournoi ou s’il est là pour équilibrer les cotes des autres. Le Donut, c’est celui qui enchaîne les défaites comme d’autres enchaînent les pelles au lycée quand toi tu tenais la caméra. Manche après manche, il claque sa thune, son stack, son honneur — et tout s’échappe dans le vide. Un vide circulaire. Un trou. Un vrai trou. Le sien. Parce qu’au bout d’un moment, y’a plus que ça qui compte. Le trou. Le cercle. L’abîme. Le fion. Celui qu’il tend inconsciemment et au bout d'un moment, non sans plaisir, à la table à chaque nouvelle main, comme une offrande sacrificielle au dieu RNGesus. Il ne comprend pas ce qui se passe. Il avait une bonne main. Il a bien joué. Il a suivi les cotes. Il a tout fait comme dans le bouquin. Et il a perdu. Encore. Puis encore. Puis encore. Un donut de la défaite, bien gras, bien gluant, avec le trou au milieu qui s’agrandit à chaque flop. Ce | Il commence par perdre. Puis il continue. Puis il persiste. Puis il s’enfonce. À la fin, on ne sait même plus s’il participe au tournoi ou s’il est là pour équilibrer les cotes des autres. Le Donut, c’est celui qui enchaîne les défaites comme d’autres enchaînent les pelles au lycée quand toi tu tenais la caméra. Manche après manche, il claque sa thune, son stack, son honneur — et tout s’échappe dans le vide. Un vide circulaire. Un trou. Un vrai trou. Le sien. Parce qu’au bout d’un moment, y’a plus que ça qui compte. Le trou. Le cercle. L’abîme. Le fion. Celui qu’il tend inconsciemment et au bout d'un moment, non sans plaisir, à la table à chaque nouvelle main, comme une offrande sacrificielle au dieu RNGesus. Il ne comprend pas ce qui se passe. Il avait une bonne main. Il a bien joué. Il a suivi les cotes. Il a tout fait comme dans le bouquin. Et il a perdu. Encore. Puis encore. Puis encore. Un donut de la défaite, bien gras, bien gluant, avec le trou au milieu qui s’agrandit à chaque flop. Ce titre ne consacre pas la loose simple — il sanctifie la spirale. Ce moment où tu ne sais même plus comment on gagne, où chaque main devient un rappel humiliant que le tournoi t’a oublié, que le karma te viole, que le poker t’étrangle avec une corde faite de cartes foireuses. À la fin, il n’a plus rien. Pas même des larmes. Juste un petit trou, bien propre, bien formé, qu’on appelle poliment “Donut” — mais qui, en réalité, est le sigle de sa sodomie globale. Il ne joue pas mal. Il ne joue plus. Il prend. Et putain qu'est ce qu'il prend tarif | ||
<blockquote> | <blockquote> | ||
Le titre de Donut est attribué au joueur '''qui perdu le plus grand nombre de manches consécutives''' pendant le tournoi.</blockquote> | Le titre de Donut est attribué au joueur '''qui perdu le plus grand nombre de manches consécutives''' pendant le tournoi.</blockquote> | ||
| Ligne 781 : | Ligne 781 : | ||
A la manière dont les jetons sont utilisés, trois titres de fortune seront distribués | A la manière dont les jetons sont utilisés, trois titres de fortune seront distribués | ||
'''Le Singe [en projet]'''[[Fichier:pokonche singe.png|gauche|vignette|Ma stratégie tient sur un post-it : Raise préflop. Crie si ça fold. Tape si ça call. Et je passe pour un gros con.]] | '''Le Singe [en projet]'''[[Fichier:pokonche singe.png|gauche|vignette|Ma stratégie tient sur un post-it : Raise préflop. Crie si ça fold. Tape si ça call. Et je passe pour un gros con.]] | ||
Il ne pense pas. Il ne réfléchit pas. Il ne soupçonne même pas qu’un jeu existe autour de lui. | Il ne pense pas. Il ne réfléchit pas. Il ne soupçonne même pas qu’un jeu existe autour de lui. Le Singe est une cavité crânienne vaguement animée par des spasmes musculaires, un bouton “ALL-IN” branché en direct sur son tronc cérébral flasque. Ce n’est pas un joueur, c’est **une créature qu’on aurait sortie d’un zoo bulgare et lâchée sur une table de poker avec un seul objectif imprimé en gras dans son ADN : “tout balancer avant le flop, peu importe la main, peu importe le monde, peu importe Dieu.” Chaque main est pour lui une occasion de régresser intellectuellement, de crier intérieurement, de projeter ses jetons comme un babouin balance sa merde sur une vitre en plastique. Il ne comprend pas la position, il ne comprend pas les ranges, il ne comprend pas le mot “relancer”. Il ne comprend pas ''le jeu''. Ce qu’il comprend, en revanche, c’est la barre espace, et le bruit de ses propres clics qui cognent dans son crâne vide comme des noix de coco dans une boîte à chaussures. Le titre Singe, c’est la célébration de la régression pure. Ce n’est même plus de la variance, c’est du lancer de crottes tactique. Chaque all-in préflop est une insulte à la stratégie, une claque à la logique, une preuve que l’intelligence est une option dans le jeu, pas un prérequis. Et le pire ? Parfois, il chatte. Il croit qu’il a compris quelque chose. Il n’a rien compris. Il ne peut rien comprendre. Son cerveau ne contient que le mot "tapis", flottant seul dans un océan de salive tiède. | ||
<blockquote>Le titre de Singe est attribué au joueur '''pratiquant le tapis en pré-flop.'''</blockquote> | |||
| Ligne 796 : | Ligne 798 : | ||
===='''Le Faggoté'''==== | ===='''Le Faggoté'''==== | ||
[[Fichier:pokonche fag.png|alt=|gauche|vignette|Je suis sorti en premier. Mais j’suis rentré dans vos cœurs. Et vous dans mon trou de balle en chou-fleur]]Il entre. Il s’assoit. Il saute. C’est tout. C’est sa vie. C’est son œuvre. Le Faggoté, c’est pas un joueur, c’est un feu d’artifice inversé. Il s’allume, il clignote, et il explose dès la première main, en hurlant "let’s go les kheys" et en envoyant tapis avec 9-4 off à UTG contre trois premiums. Il ne veut pas jouer. Il veut mourir. Rapidement. Spectaculairement. Avec les honneurs du ridicule Le | [[Fichier:pokonche fag.png|alt=|gauche|vignette|Je suis sorti en premier. Mais j’suis rentré dans vos cœurs. Et vous dans mon trou de balle en chou-fleur]]Il entre. Il s’assoit. Il saute. C’est tout. C’est sa vie. C’est son œuvre. Le Faggoté, c’est pas un joueur, c’est un feu d’artifice inversé. Il s’allume, il clignote, et il explose dès la première main, en hurlant "let’s go les kheys" et en envoyant tapis avec 9-4 off à UTG contre trois premiums. Il ne veut pas jouer. Il veut mourir. Rapidement. Spectaculairement. Avec les honneurs du ridicule Le titre Faggoté ne récompense pas la honte. Il la canonise. Il sacre celui qui, à chaque tournoi, se fait sauter en premier avec une précision de métronome gay. Et il aime ça. Il recherche la défaite. Il la drague. Il l’embrasse sur la bouche avec la langue. Tapis direct. Aucune info. Aucun read. Aucune position. Juste un move idiot, terminal, suicidaire. Et surtout : volontaire Le Faggoté, c’est le kamikaze fluo. L’acteur porno de la variance. Il saute, et il t’envoie un cœur. Un emoji. Une petite vanne. Il était là pour 3 minutes de jeu et 2h de shitpost. Quand il bust, y’a même pas de déception. Y’a un plaisir. Une fierté. Tu le croises à chaque tournoi. Tu vois son pseudo. Tu sais qu’il partira en premier. Et pourtant tu le regardes. Comme un crash de trottinette en tanga : t’as honte mais tu regardes. Et il saute. Et il crie “prem’s bande de merdes ❤️” avant de fermer la table et de se masturber sur du rire. Parce que lui aussi, quelque part, il a grandi avec Macron. Et il sait que dans la vie, c’est toujours le plus bizarre qui finit en haut.<blockquote>Le titre de Faggoté est attribué au joueur '''ayant terminé dernier.''' L'heureux élu est susceptible de se voir décerner le badge [[Badges de Onche.org#Badges de personnalité|Homologay]] par appréciation des autorités compétentes. </blockquote> | ||
===Les Titres de Buteurs=== | ===Les Titres de Buteurs=== | ||
Des titres seront attribués | Des titres seront attribués | ||
| Ligne 802 : | Ligne 804 : | ||
===='''Léon'''==== | ===='''Léon'''==== | ||
[[Fichier:pokonche nettoyeur.png|vignette|À chaque main, je cueille une vie. À la river, je ferme les yeux. Par respect.|gauche]] | [[Fichier:pokonche nettoyeur.png|vignette|À chaque main, je cueille une vie. À la river, je ferme les yeux. Par respect.|gauche]] | ||
Il entre, il joue, tu sors. | Il entre, il joue, tu sors. Pas un mot. Pas une expression. Juste le clic d’un all-in létal, et toi, qui disparais. Léon ne cherche pas le glory play, il ne vise pas la winrate sexy ou le bluff 4D. Non. Il vise les crânes. Il regarde la table comme un plan de nettoyage : huit pseudos, huit cibles, huit missions. Et il les exécute. Proprement. Froidement. Avec le calme d’un type qui sait déjà comment ça se termine. C’est pas un mec qu’on affronte. C’est une force opérationnelle. Il a le regard vide de celui qui n’a plus rien à perdre, et le clic sûr de celui qui a déjà tout pris. Quand t’es en heads-up contre lui, t’as déjà perdu. Tu crois encore à ton tirage ? À ta top paire ? Tu penses que tu vas trap, que tu vas le piéger ? Frère, tu poses une tapette à souris devant un drone Reaper. Léon, il élimine. Il ne se contente pas de gagner des pots, il te raye du tournoi. Tu foldes trop ? Il te dévore. Tu bluffes ? Il te paye et te tue. Tu touches une main ? Il touche mieux. Et il la retourne, doucement. Comme un cercueil qu’on ouvre pour vérifier que t’es bien dedans. Le titre Léon, c’est la reconnaissance de l’art du meurtre numérique. Pas le kill sale. Le kill propre. Le nettoyage professionnel. Chaque joueur sorti est une marque gravée dans sa mémoire froide. Il ne te déteste pas. Il n’a rien contre toi. Tu étais sur sa route. C’est tout. Et maintenant t’es dehors. Et lui, il a déjà oublié ton pseudo. | ||
<blockquote>Le titre de Léon est attribué au joueur '''qui a éliminé le plus de joueurs''' pendant le tournoi.</blockquote> | |||
===='''Joseph Staline'''==== | ===='''Joseph Staline'''==== | ||
[[Fichier:pokonche staline.png|vignette|Une main. Deux morts. Et moi sur le bouton, froid comme la steppe.|gauche]] | [[Fichier:pokonche staline.png|vignette|Une main. Deux morts. Et moi sur le bouton, froid comme la steppe.|gauche]] | ||
Quand Staline clique, '''deux pseudos tombent.''' C’est mathématique, c’est froid, c’est indiscutable. Il n’a pas le goût du spectacle. Il n’a pas la passion du duel. Lui, ce qu’il aime, '''c’est le double effacement.''' Deux joueurs dans le même pot, deux busts dans le même soupir. '''Une liquidation administrative du tournoi.''' Il ne cherche pas la win. Il cherche '''l’épuration.''' Le | Quand Staline clique, '''deux pseudos tombent.''' C’est mathématique, c’est froid, c’est indiscutable. Il n’a pas le goût du spectacle. Il n’a pas la passion du duel. Lui, ce qu’il aime, '''c’est le double effacement.''' Deux joueurs dans le même pot, deux busts dans le même soupir. '''Une liquidation administrative du tournoi.''' Il ne cherche pas la win. Il cherche '''l’épuration.''' Le titre Staline ne consacre pas un joueur : '''il sacre une doctrine.''' Un principe fondamental du chaos maîtrisé : '''si tu peux en tuer un, tue-en deux.''' Tapis massif, payé à droite, payé à gauche, '''et quand les cartes tombent, c’est une exécution double''', sans appel, sans dignité. Les stacks fondent, les pseudos s’effacent, '''et lui, il empile.''' Froidement. Cliniquement. Avec la gueule d’un apparatchik sous Kétamine. À chaque table, il y a un moment où ça bascule. Où deux shorts se chauffent, où ça part à tapis à trois, et '''lui, il est là.''' Tapis aussi. Mais pas pour jouer. Pour trancher. '''Pour fusiller. Pour faire tomber deux têtes d’un coup avec un seul clic.''' C’est son art. Son sport. Son devoir moral. Le titre Staline, c’est pas juste une médaille. '''C’est un avertissement.''' Si tu te retrouves dans un pot avec lui et un autre mec en PLS, '''t’as 99% de chance de mourir. Et de mourir avec quelqu’un d’autre.''' Un buste simple, c’est pour les faibles. Lui, '''il purge par paire.'''Et il ne regarde même pas les tombes derrière lui. '''Il regarde la suivante.'''<blockquote>Le titre de Joseph Staline est attribué au joueur '''ayant éliminé deux joueurs en une manche.'''</blockquote> | ||
===='''Mao Tsé-Toung''' ==== | ===='''Mao Tsé-Toung''' ==== | ||
[[Fichier:pokonche mao.png|vignette|J’ai gagné avec J4s contre AQ, KK, AA. Ils avaient les cartes. Moi, j’avais le peuple.|gauche]] | [[Fichier:pokonche mao.png|vignette|J’ai gagné avec J4s contre AQ, KK, AA. Ils avaient les cartes. Moi, j’avais le peuple.|gauche]] | ||
Il ne joue pas. '''Il restructure.''' Il ne relance pas. '''Il redistribue les forces.''' Il ne bust pas un joueur. '''Il fait tomber trois têtes d’un seul clic, au nom du Grand Équilibre.''' Le Mao Tsé Toung du tournoi, c’est '''la Révolution incarnée dans un shove.''' Un plan quinquennal en une main. Un coup, trois morts, '''et l’histoire qui continue, comme si rien ne s’était passé.''' T’es là, en TF, tu penses que tu peux chatter. Il y a un short à ta gauche, un autre à ta droite, et ce mec au bouton… '''Il pousse. Tu payes. L’autre aussi. Le troisième aussi. Boom. Triple bust. Tu fais partie du plan.''' Mao ne joue pas pour gagner. Il joue pour '''redistribuer la douleur, égaliser les jetons, effacer les identités inutiles.''' Quand tu rentres dans un pot avec lui, t’es pas en train de jouer au poker. '''Tu rentres dans une ferme collective. Et toi, t’es la vache.''' Le | Il ne joue pas. '''Il restructure.''' Il ne relance pas. '''Il redistribue les forces.''' Il ne bust pas un joueur. '''Il fait tomber trois têtes d’un seul clic, au nom du Grand Équilibre.''' Le Mao Tsé Toung du tournoi, c’est '''la Révolution incarnée dans un shove.''' Un plan quinquennal en une main. Un coup, trois morts, '''et l’histoire qui continue, comme si rien ne s’était passé.''' T’es là, en TF, tu penses que tu peux chatter. Il y a un short à ta gauche, un autre à ta droite, et ce mec au bouton… '''Il pousse. Tu payes. L’autre aussi. Le troisième aussi. Boom. Triple bust. Tu fais partie du plan.''' Mao ne joue pas pour gagner. Il joue pour '''redistribuer la douleur, égaliser les jetons, effacer les identités inutiles.''' Quand tu rentres dans un pot avec lui, t’es pas en train de jouer au poker. '''Tu rentres dans une ferme collective. Et toi, t’es la vache.''' Le titre Mao Tsé Toung ne récompense pas un génie. Il '''salue un organisateur de chaos''', un planificateur de drames, un stratège du sang froid qui, d’un seul shove, '''renvoie trois pseudos dans les ténèbres numériques.''' Et pendant que vous bustez tous en ligne, '''lui reste là, droit, muet, stoïque, comme un leader regardant les cadavres se refroidir au rythme d’un chant patriotique. Triple kill. Triple pot. Trois busts. Un sourire. Une seule phrase dans sa tête :''' L’élimination est le commencement de la stabilité.” Et vous, vous êtes partis. Comme les moineaux sous la moisson. '''Et lui, il avance. Rouge. Gras. Inarrêtable.''' <blockquote>Le titre de Mao Tsé-Toung est attribué au joueur '''ayant éliminé trois joueurs en une manche.'''</blockquote> | ||
===='''Gengis Khan'''==== | ===='''Gengis Khan'''==== | ||
[[Fichier:pokonche genghis.png|J’ai transformé une table en cimetière. Le croupier a demandé une pause.|gauche|alt=|vignette]] | [[Fichier:pokonche genghis.png|J’ai transformé une table en cimetière. Le croupier a demandé une pause.|gauche|alt=|vignette]] | ||
Il ne joue pas. Il conquiert. Quand il arrive à table, ce n’est pas un joueur, c’est une horde. Un galop lointain dans les oreilles des shorts stacks. Un souffle chaud sur la nuque des middle. Un cauchemar stratégique venu des steppes. Et puis un clic. Un seul. Et quatre busts. QUATRE PUTAINS DE BUST DE MES COUILLES EN KAPLA BORDEL DE MERDE. En une main. En une phase. Sans trembler. Il traverse le tournoi comme on traverse un village en feu : en rigolant vaguement, la bouche pleine de sang. Le | Il ne joue pas. Il conquiert. Quand il arrive à table, ce n’est pas un joueur, c’est une horde. Un galop lointain dans les oreilles des shorts stacks. Un souffle chaud sur la nuque des middle. Un cauchemar stratégique venu des steppes. Et puis un clic. Un seul. Et quatre busts. QUATRE PUTAINS DE BUST DE MES COUILLES EN KAPLA BORDEL DE MERDE. En une main. En une phase. Sans trembler. Il traverse le tournoi comme on traverse un village en feu : en rigolant vaguement, la bouche pleine de sang. Le titre Gengis Khan ne récompense pas un exploit. Il documente un massacre. Un quadruple éliminé, c’est pas du poker. C’est une purge. Une guerre-éclair. Une prise de la capitale. Et quand c’est lui qui clique, quatre pseudos s’écroulent, comme des murailles de paille face à un bélier mongol sous kétamine. Il ne tue pas pour les jetons. Il tue pour réduire l’humanité adverse. Il envoie tapis, et toi tu payes. Et les autres aussi. Et encore un. Et ça part. Et tu te dis que t’es bien. Et puis non. Car lui, c’est le fléau. Tu sors. Les autres aussi. Et lui, il encaisse les quatre busts dans un silence impérial. Pas un mot. Pas une emote. Juste le bruit du vent dans les plaines de la variance. Le titre Gengis Khan, c’est le sceau de ceux qui, une fois dans la partie, marquent le sol de leur passage. Une main. Quatre morts. Un empire. Et vous, vous rejoignez les cendres. Comme tous les autres avant vous. <blockquote>Le titre de Gengis Khan est attribué au joueur '''ayant éliminé quatre joueurs en une manche.'''</blockquote> | ||
=== Les Titres de Maitres === | === Les Titres de Maitres === | ||
modifications