« Pavé Dupond Moretti » : différence entre les versions

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Il revient à sa table, et contemple la rue alors que les premiers hurlements horrifiés lui parviennent...
Il revient à sa table, et contemple la rue alors que les premiers hurlements horrifiés lui parviennent...
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Quatrième pavé par [https://www.jeuxvideo.com/profil/traven008?mode=infos Traven008] (lien) :
Le Restaurant La Cabasse avait à peine ouvert ses portes que Maître Dupont-Moretti y entrait fièrement, regardant avec plaisir les loufiats dèja à l'oeuvre.
Depuis qu'il profitait des ses quatrtiers d'été dans la charmante bourgade de Bormes-Les-Mimosas, il y venait tous les midis.
Il prit possession de sa table prèfèrée, qui donnait directement sur la plage, peu peuplée à cette heure chaude.
À l'abri de la teinture le protègeant du soleil,
Le Maître savoura la brise passant à travers sa chemise en lin, et appella la serveuse d'un viril signe du menton.
Il avait faim...
"Bonjour Monsieur." dit-elle simplement, confirmant le fait qu'elle ne le reconnaissait pas.
Le Maître en fût amusé, toujours heureux de l'incognito que lui fournissent les simples d'esprit, et passa sa commande.
Il fit léger, deux salades de poulpes en entrée, trois Lobster Roll et une cinquantaine d'huîtres en plat, le tout accompagné de poulet frit, pour l'équilibre général.
"Vous attendez du monde?" demanda bizarrement la si jolie sotte.
Le Maître la chassa du revers de la main et, allumant un cigare, reprit sa contemplation.
Il savoura la vision des quelques prolétaires trop heureux de se baigner à ses pieds, nourrissant leur marmaille bruyante de sandwichs fait maison.
Le Maître, lui, Républicain de haut vol, Démocrate bien fait, ne se baignait jamais, ni ne se mettait en maillot de bain, son goût certain ne lui autorisant pas à se mêler au vulgaire contribuable.
Le temps de fumer son cigare, un Cohiba offert par un ami Socialiste, les plats arrivèrent, portés par trois jeunes visiblement du cru, eux aussi trop bêtes pour s'apercevoir du Divin qu'ils pouvaient presque toucher.
Le Maître attaqua derechef, tout en puissance et à l'instinct, comme à son habitude.
Ses bras volant d'un plat à l'autre, sa mâchoire puissante réduisant les chaires, il aspira les huîtres par poignées, et fit un sort au reste, projetant entre quelques grognements des résidus sur les tables voisines.
Il termina le tout en dix minutes à peine, rôta puissamment et repoussa la table d'un bon mètre afin de respirer.
Rallumant un cigare, il sourit en voyant la servante ramasser les vestiges de son repas à même le sol.
Qu'il est bon être un homme libre et ayant foi en sa liberté...
Maitre Dupont-Moretti s'octroya une sieste bien méritée et ferma les yeux.
Subitement, Le Maître sentit un gargouillis violent remonter de son estomac, et une brusque sueur froide le reveilla.
Il n'avait pas bougé depuis sa sieste, serait-ce une allergie ? Aurait-il mangé trop vite ?
Impossible.
Son corps ne l'aurait jamais trahi. Il se leva difficilement, sentant un océan de lave lui brûler les entrailles, et titubat sur la plage.
La douleur montait, indescriptible...
Il s'approcha d'un jeune garçon bouclé, immobile devant lui, saisit son sceau bleu turquoise, et l'enfonça dans le sable.
Il défit son pantalon, et s'assit lourdement sur le jouet, les yeux exorbités, rejetant l'enfant d'un simple regard animal.
Puis il poussa un hurlement de Kraken.
Les minutes qui suivirent furent indescriptibles...
Des sauveteurs fuirent à la nage, alors que des parents rendus fous par le visage de L'Abominable abandonnèrent leurs enfants face au danger.
Plusieurs cas de suicide par noyade furent reportés.
Cela eut lieu un 3 Juillet 2013.


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