Introduction

Le Pokonche est un petit programme dont le but est essentiellement d'agrémenter de manière substantielle le poker pratiqué sur le forum Onche.org par l'intermédiaire du site internet dédié pokpok.fr. Elaboré par les habitués de la Team poker, sa fonctionnalité réside principalement dans le fait d'être en mesure de lire et d'interpréter les différents évènements de la partie et les différentes actions de chaque joueur monche après monche, par une collecte des données et l'élaboration d'un petit rapport détaillé.

Encore en phase de développement, après quelques tests plus ou moins concluants, il a néanmoins vocation à sortir prochainement.

Eléments de Poker

Probabilités

Ci dessous, les probabilités de remporter le jeu en pré-flop avec 9 autres joueurs au total. La lettre o veut dire dire dépareillées et s assorties.

AA 35% AKs 24% AQs 22% AJs 21% ATs 21% A9s 18% A8s 18% A7s 17% A6s 17% A5s 18% A4s 17% A3s 17% A2s 16%
KAo 20% KK 29% KQs 22% KJs 21% KTs 20% K9s 18% K8s 16% K7s 16% K6s 16% K5s 15% K4s 15% K3s 15% K2s 14%
QAo 19% QKo 18% QQ 25% QJs 20% QTs 20% Q9s 17% Q8s 16% Q7s 15% Q6s 14% Q5s 14% Q4s 14% Q3s 14% Q2s 13%
JAo 18% JKo 17% JQo 17% JJ 22% JTs 20% J9s 17% J8s 16% J7s 15% J6s 14% J5s 13% J4s 13% J3s 13% J2s 12%
TAo 17% TKo 16% TQo 16% TJo 16% TT 20% T9s 18% T8s 16% T7s 15% T6s 14% T5s 13% T4s 12% T3s 12% T2s 12%
9Ao 14% 9Ko 14% 9Qo 14% 9Jo 14% 9To 14% 99 18% 98s 16% 97s 15% 96s 14% 95s 13% 94s 12% 93s 11% 92s 11%
8Ao 14% 8Ko 12% 8Qo 12% 8Jo 12% 8To 13% 89o 12% 88 16% 87s 15% 86s 14% 85s 13% 84s 12% 83s 11% 82s 11%
7Ao 13% 7Ko 12% 7Qo 11% 7Jo 11% 7To 11% 79o 11% 78o 12% 77 15% 76s 14% 75s 14% 74s 12% 73s 11% 72s 10%
6Ao 13% 6Ko 11% 6Qo 10% 6Jo 10% 6To 10% 69o 10% 68o 11% 67o 11% 66 15% 65s 14% 64s 13% 63s 12% 62s 11%
5Ao 13% 5Ko 11% 5Qo 10% 5Jo 9% 5To 9% 59o 9% 58o 9% 57o 10% 56o 11% 55 14% 54s 14% 53s 13% 52s 12%
4Ao 13% 4Ko 11% 4Qo 10% 4Jo 9% 4To 9% 49o 8% 48o 8% 47o 9% 46o 9% 45o 10% 44 13% 43s 12% 42s 11%
3Ao 13% 3Ko 10% 3Qo 9% 3Jo 9% 3To 8% 39o 7% 38o 7% 37o 8% 36o 8% 35o 9% 34o 9% 33 13% 32s 11%
2Ao 12% 2Ko 10% 2Qo 9% 2Jo 8% 2To 8% 29o 7% 28o 7% 27o 7% 26o 7% 25o 8% 24o 8% 23o 7% 22 13%

Vous pouvez donc vous servir de cette map pour évaluer la force de votre main en pré-flop afin d'orienter votre décision pour la suite

 

« Je suis con, je fais quoi ? »

– PazChrist

En gros :

  • Quand c'est rouge faut se barrer
  • Quand c'est jaune faut observer
  • Quand c'est vert faut faire très gaffe

Les combinaisons

Comme un rappel n'a jamais tué personne (quoique...) voici un petit rappel des combinaisons dans l'ordre de la plus forte à la plus faible

  • Quinte Flush Royale : As, Roi, Dame, Valet et 10 de la même couleur
  • Quinte Flush : Cinq cartes qui se suivent et de même couleur
  • Carré : Quatre cartes de même valeur
  • Full : Trois cartes de même valeur (brelan) et deux autres cartes de même valeur (paire)
  • Couleur ou Flush : Cinq cartes de même couleur mais qui ne se suivent pas
  • Suite ou Quinte : Cinq cartes qui se suivent et de différentes couleurs
  • Brelan : Trois cartes de même valeur
  • Double Paire : Deux fois deux cartes de même valeur
  • Paire : Deux cartes de même valeur
  • Hauteur : La plus haute carte parmi les 5 plus fortes

Un exemple de chaque combinaison dans le tableau ci-dessous

Rang Nom Description Appelation
I Quinte Flush Royale           Quinte Flush Royale à Carreau
II Quinte Flush           Quinte Flush au 9 de Trèfle
III Carré           Carré de 3 Hauteur Dame
IV Full           Full de 10 par les 7
V Couleur           Couleur au Roi de Coeur
VI Quinte           Quinte au 8
VII Brelan           Brelan de 9 Hauteur Roi
VIII Double Paire           Double Paire 2 et 4 Hauteur As
IX Paire           Paire d'As Hauteur Valet
X Hauteur           Hauteur Roi

Déroulement d'un tournoi de Pokonche

Commencement

Les parties sont généralement configurées de la manière suivante :

  • Mode Turbo
  • 1500 jetons de départ pour chaque joueur
  • Ante activé dès le premier niveau

Un onchois arrivant disposant d'un lien de partie est tenu de renseigner son blaze dans l'onglet du chat situé à droite et de taper la commande suivante :

/pseudo LanceFoutre

Il ne reste plus qu'à attendre que la partie débute, généralement quand les 10 joueurs sont présents.

Le Badge Poker

Généralement, ces parties sont animées par un administrateur, la plupart du temps Volutes  , mais certains onchois comme OrdiVomi3  , sangaucul   et Valium   peuvent parfois faire office de relais. Ces parties se caractérisent également par la présence du badge poker qui est mis en jeu par un joueur qui l'a remporté au préalable, et qui sera remporté par le vainqueur.

Blason Niveau Comment l'obtenir Qu'est ce qui se passe si je perds ?
1 Une victoire aux tournois de poker organisés par les admins. Supprimé en cas de défaite[1]. Dans le Q
2 Deux victoires consécutives aux tournois de poker organisés par les admins. Supprimé en cas de défaite[1]. Dans le Q
3 Cinq victoires consécutives aux tournois de poker organisés par les admins. Conservé même en cas de défaite[1]. Pas dans le Q

Les Défis et Gamelles[en projet]

Une idée qui vient de me sortir comme ca. A chaque début de partie seront annoncés 3 défis que les joueurs pourront tenter des réaliser. Ces défis peuvent être de tout ordre et seront fixés en début de partie par l'organisateur. A titre d'exemple un défi peut être

  • Sortir un brelan en cours de partie
  • Sortir après la 20ème manche
  • Eliminer au moins deux joueurs

Mais aussi des trucs un peu plus tordus voire carrément puant le vice et qui deviennent donc de plus en plus compliqués (parce qu'il ne faudrait tout de même pas oublier que celui qui écrit ces lignes est quand même pas mal entamé la haut d'une certaine manière)

  • Sortir une quinte flush au 9 de pique dans les 5 premières mains
  • Descendre a 100 jetons puis faire une remonta da d'au moins 3000 jetons et terminer dans le top 3
  • Sortir Chirac dans les 5 premières manches

Seront attribués un nombre de points déterminés au joueurs relevant ce ou ces défis qui alimenteront le score final et donc le classement aux points.

Par analogie, l'organisateur fixera 3 gamelles en début de tournoi que les joueurs devront éviter de faire sous peine de perdre les points correspondants à chacune de ces gamelles.

Les Classements

Le programme se charge d'établir différents type de classement pendant chaque tournoi.

Classement général

Au fur et a mesure des manches successives, des onchois sont éliminés et un classement est établi de la manière chronologique. Si un badge poker est mis en jeu, il sera décerné au vainqueur du classement général. Exemple lors de la partie du 17 mars 2025

Rang Nom Description
1er diphenhydramine remporte le tournoi de 113 manches et reçoit le badge Poker
2ème Valium brisé par diphenhydramine avec Double Paire Huit et Six Hauteur Roi contre Paire de Huit Hauteur As lors de la manche n°113
3ème WaifuGhislaine concassé par Valium avec Paire de Neuf Hauteur Sept contre Paire de Huit Hauteur Roi lors de la manche n°43
4ème Turlup1 atomisé par Valium avec Double Paire As et Dame Hauteur Roi contre Double Paire Roi et Dame Hauteur As lors de la manche n°41
5ème FreeSurmulot oblitéré par Turlup1 avec Double Paire As et Dix Hauteur Dame contre Paire d'As Hauteur Dame lors de la manche n°36
6ème ✡ Chirac ✡ vaporisé par Valium avec Quinte au Roi contre Double Paire Sept et Cinq Hauteur Roi lors de la manche n°29
7ème vOLUTES déchiré par ✡ Chirac ✡ avec Paire de Roi Hauteur As contre Paire de Huit Hauteur Roi lors de la manche n°16
8ème Augustus séléctionné par Valium avec Paire d'As Hauteur Valet contre Hauteur As lors de la manche n°10
9ème NecamoN pulverisé par Valium avec Brelan de Rois Hauteur Dame contre Double Paire Roi et Dame Hauteur As lors de la manche n°7
10ème Nuage sodomisé par Turlup1 avec Paire de Dix Hauteur As contre Hauteur As lors de la manche n°4

Classement aux points

Abstraction faite des victoires ou défaites à chaque manche du tournoi, chaque joueur parvenant jusqu'au showdown reçoit un nombre de points rigoureusement déterminé en fonction de sa combinaison. Ainsi, au gré de ses mains, chaque joueur accumule des points et un classement numérique sera établi. Ceci est un exemple de la partie du 17 mars 2025

Rang Nom Description
1er Valium avec 13241 points
2ème diphenhydramine avec 7858 points
3ème Turlup1 avec 3865 points
4ème FreeSurmulot avec 2731 points
5ème WaifuGhislaine avec 2438 points
6ème ✡ Chirac ✡ avec 1434 points
7ème Nuage avec 1379 points
8ème Augustus avec 1192 points
9ème NecamoN avec 1143 points
10ème vOLUTES avec 89 points

Classement aux mains

Le programme enregistre manche après manche les mains de chaque joueur, et pour chaque joueur la meilleure main du tournoi est déterminée puis chacune de ces meilleures mains est classée par ordre de grandeur décroissant. Le joueur ayant donc eu la meilleure main de toute la partie sera classé premier à ce classement. Ceci est un exemple de la partie du 17 mars 2025

Rang Nom Description Combinaison
1er WaifuGhislaine avec Carré d'As Hauteur Roi   A A A A K
2ème Nuage avec Full d'As par les 3   A A A 3 3
3ème diphenhydramine avec Full de Valets par les As
4ème FreeSurmulot avec Full de 3 par les 5
5ème Valium avec Couleur à la Dame de Pique
6ème Turlup1 avec Quinte au Roi   
7ème Augustus avec Brelan de Rois Hauteur 10  
8ème NecamoN avec Double Paire Roi et Dame Hauteur As
9ème ✡ Chirac ✡ avec Double Paire Roi et Valet Hauteur Dix
10ème vOLUTES avec Paire de Huit Hauteur Roi

Les Jetonches

Un schéma valant mieux qu'un long discours un petit graphique permettra d'apprécier de manière visuelle les différentes enculeries qui se sont déroulées en cours de partie. Exemple tiré de la partie du 17 mars 2025

L'attribution des Titres

De la même manière qu'il est de nos jours nécessaire de dire les termes, le Pokonche va également dire les termes en attribuant aux différents un ou plusieurs titres parmi une collection assez complète

Les Titres de Jeu

Ne se limitant pas a établir quelques classements, le programme va également faire quelques statistiques pour établir des profils a chaque joueur Les titres de jeu sont décernés sur la base des statistiques suivantes et pour chaque joueur

  • Fold ou Passe
  • Check ou Parole
  • Bet ou Mise
  • Call ou Suit
  • Raise ou Relance
  • All in ou Tapis, serviette aussi parfois.

Ainsi, les titres suivants seront attribués aux différents joueur qui, selon leur mode de jeu, vont avoir tendance a plus ou moins en accumuler.

Le Badge Pute

 
Je me couche sur tous les spots. Et tous les matelas.

Archétype atemporel, récurrente dans l’imaginaire collectif, emblème inversé d’une société qui prône la retenue tout en se caressant sous la table, la Pute n’est ni une insulte, ni un jugement moral de nos jours, mais une fonction horizontale en pleine verticalisation du monde. Car à l’ère du consentement contractuel, des CGU sexuelles et des statistiques Tinderiennes, celle qui décapsule son string plus vite que son Uber Eats ne refroidit redevient en quelque sorte l’avant-garde involontaire du chaos intime. Et pourtant, nul besoin ici de trottoir ni de lampadaire clignotant : c’est souvent dans un salon Discord, un PM Messenger ou un petit DM claffi de stickers "UwU" que se négocient les nouvelles passes, tarifées non plus en liquide mais en validation sociale, en abonnements, en like, en screenshot partagé à minuit moins quart avec la mention "t'as vu cette chienne ?". L’obtention du titre Pute ne requiert d’ailleurs ni dépistage complet, ni consentement mutuel notarié — la simple volonté de diluer la tendresse dans la lubricité, combinée à une régularité métronomique dans l'exhibition, suffit à l’auto-attribution. Et si la PrEP protège peut-être des virus, elle ne préserve nullement du stigmate digital. Car en vérité, à l'heure où tout se screen, tout se forward, et tout se recycle dans des threads Twitter nauséabonds, être une pute, c’est surtout accepter d’être une donnée ouverte, exploitée, cliquable — et de toute façon, le mal est déjà fait, salope.

Le titre de Pute est attribué au joueur qui s'est le plus souvent couché pendant le tournoi

La Sainte

 
Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.

Symbole immémorial de pureté, mais surtout dernier rempart debout dans un monde où tout s’effondre cul en l’air, la Vierge ne se définit pas par ce qu’elle n’a pas fait, mais par ce qu’elle refuse obstinément de dilapider. À l’heure où les corps s’échangent contre des formules premium, où l’intimité est à ce point percée qu’elle en suinte du trou du cul de TikTok, la Vierge tient bon, hermétique à la marée, colonne de marbre dans un océan de foutre tiède. Elle pourrait, bien sûr. Ce n’est pas faute d’occasions : les DM dégoulinent, les cœurs piteux frappent, les invites se multiplient comme des morpions dans une partouze d’école de commerce. Mais non. Elle garde, elle protège, elle conserve. Non pas son hymen, cette foutaise biologique aussi fragile qu’un abonnement Snap, mais son pouvoir d’abstention radicale, sa foi en quelque chose de plus haut que la giclée et l'instant. Certains la moquent, l’accusent d’aigreur ou de peur, mais ils crèvent tous d’envie de goûter à ce qu’elle retient. Car ce n’est pas elle qui n’a pas encore baisé : c’est le monde qui n’a pas encore été jugé digne de la baiser. Ce titre, rare, précieux, lumineux, s’obtient en traversant l’enfer sans céder au moindre démon, même s’il porte une Rolex, un discours woke, ou une mâchoire alignée sur le compas de Vitruve. La Vierge est une cathédrale dans une ruelle de clubs échangistes. Et crois-moi, elle en impose plus en silence que toutes les salopes hurlantes de ce siècle.

Le titre de Sainte est attribué au joueur qui a remporté le tournoi sans s'être couché une seule fois

Le Voyeur

 
Je joue pas au poker. Je vous regarde vous salir. C’est mieux qu’un porno.

Tapie dans l’ombre comme une vieille caméra de parking mal orientée, cette créature putride observe tel un raton laveur bloqué dans une boucle de salive neuronale. Il ne mise pas, il attend. Attentiste maladif, paralysé de l’âme, cet être grisâtre semble animé d’un étrange plaisir à ne rien faire pendant des heures tout en gardant le regard rivé sur le moindre pixel d’activité adverse, comme si chaque relance d’un autre était pour lui un orgasme distant, éjaculé par procuration. Le titre Voyeur ne récompense pas le stratège, ni le prudent, ni même le sournois : il sacre le masturbateur cérébral du tournoi, celui qui regarde le monde jouer à sa place, qui consomme l’action sans jamais la pénétrer, qui se fait spectateur actif de la vie comme un fétichiste de culs en jogging dans les rayons de Décathlon. Et pendant qu’il checke, encore et toujours, dans une répétition morbide du néant, le temps passe, les blinds montent, et l’univers entier le dépasse sans qu’il ne s’en rende compte, trop occupé à jouir en silence d’un flop qu’il ne touchera jamais. Le Voyeur n’est pas dangereux, il est pire : il est inutile, ornement toxique d’une table de jeu qu’il encombre de sa passivité vicieuse. Son existence se résume à ça : ne rien faire, mais avec intensité. Et s’il gagne un jour, ce sera uniquement parce que les autres se sont entretués sous ses yeux pendant qu’il se caressait le menton avec un jeton moisi. Un vrai fils de pute sans ambition, mais avec une sacrée vision périphérique.

Le titre de Voyeur est attribué au joueur qui a le plus souvent checké pendant le tournoi.

Le Simp

 
J’ai fold les nuts pour pas l’éliminer. J’ai perdu. Mais peut-être qu’elle a souri.

Il mise, il relance, il shove, il envoie, il n’arrête pas. Le Simp, c’est ce putain de teubé intégral qui claque tout ce qu’il a comme un puceau sous Lexomil qui découvre un live Twitch “bain moussant spécial abonnés”. Dans le poker comme dans la vie, il pense que dépenser = séduire, et que le simple fait de miser attirera l’attention, l’affection, peut-être même un petit regard attendri de la croupière imaginaire qui hante ses nuits pleines de larmes et de sacs de congélation usagés. Sauf que non. Personne ne l’aime. Personne ne le respecte. Et surtout, personne ne lui a demandé de balancer la moitié de son stack préflop avec Valet-Quatre dépareillé "parce qu’on sait jamais, elle est mignonne la river". Il n’a pas de plan, pas de stratégie, et surtout plus de frein. Il a juste un besoin pathologique d’exister aux yeux des autres, quitte à faire All-In contre des murs. En ligne comme dans la vraie vie, il est celui qui envoie des tips à des gonzesses qui ne le nomment même pas, qui appelle ça “soutenir”, et qui justifie ses relances absurdes par des “fallait tenter un move”. Le titre Simp n’est pas un honneur, c’est le certificat médical de ton absence totale de colonne vertébrale. Tu n’es pas agressif, tu es désespéré. Et à force d’envoyer des jetons comme d’autres envoient des “Tu dors ?” à 3h16, tu finiras broke, seul, et probablement banni d’un Discord où t’as rien fait d’autre que liker toutes les photos d’une meuf qui te connaît même pas.

Le titre de Simp est attribué au joueur qui a le plus souvent misé pendant le tournoi.

Le Clébard

 
Je call des pots où j’ai 0% equity, mais 100% d’amour pour elle.

Il suit. Toujours. Fidèlement. Comme un labrador sous Tranxène qui court après une balle qu’on n’a jamais lancée, il paye, call, suit, colle, s’accroche, s’agrippe, espère. Le Chien, c’est ce mec dont la vie entière est une laisse trop courte, tendue entre son illusion et la réalité qui la piétine. Il croit que ça va payer un jour. Qu’à force de suivre, de répondre, de rester, elle finira par se retourner, par lui dire "merci d’avoir toujours été là", et qu’ils finiront ensemble, main dans la main, au soleil. Alors il call. Il call tout. Il call n’importe quoi. Même les overbets, même les relances manifestement assassines. Parce qu’il ne veut pas abandonner, comme il n’a pas abandonné la meuf du lycée à qui il portait le sac Eastpak sans jamais lui toucher la main. Le badge Chien est réservé à ce pantin sentimental, ce toutou de la relance adverse, ce mec qui se fait tracter par le bout du cœur en croyant que la gentillesse est une arme. Ce n’est pas une stratégie, ce n’est pas un style, c’est un syndrome de soumission affective avec un angle de 90° dans la nuque. On le reconnaît à son jeu de tête : il hoche quand on le relance, il soupire quand il perd, il panique quand elle raise. Et pourtant il revient. Toujours. Fidèle, docile, presque content d’avoir été une fois de plus humilié proprement. Le Chien ne veut pas gagner, il veut qu’on l’aime, et c’est précisément pour ça qu’il finit ruiné, pleurant sur un coussin qui pue la défaite et les sentiments non réciproques.

Le titre de Clébard est attribué au joueur qui a le plus souvent suivi pendant le tournoi.

Le Gênant

 
Je raise depuis 38 mains. J’ai touché zéro flop. Mais j’ai raconté ma strat sur Discord.

Il ne devrait pas être là. Pas à la table. Pas dans le tournoi. Pas sur le forum. Pas dans la société. Pas dans ce monde ni cette galaxie. Mais il y est, il s’impose, il persiste, comme une verrue dans un jacuzzi, comme un rot dans une cérémonie de mariage. Le Gênant, c’est ce mec qui a mal été assemblé à la naissance, un patchwork mal cousu de chromosomes hésitants et de troubles du comportement non référencés dans le DSM-V, mais tolérés par lassitude administrative. Et parce que Dieu, dans un élan sadique, lui a laissé un accès internet, il s’inscrit au tournoi. Et là, c’est le drame. Il relance. Toujours. N’importe comment. N’importe quand, sans cohérence, sans position, sans raison – uniquement pour exister. Une sorte de pulsion d’interruption permanente, comme un mec qui lèverait la main en classe juste pour dire “je suis là” avant de se pisser dessus. Il ne bluffe pas, il ne value pas, il bruite. Chaque coup devient un sketch, chaque main un attentat sonore. Le badge Gênant ne se mérite pas, il s’impose, comme une allergie au gluten dans un repas de famille, ou comme ce mec qui continue de faire des calembours en soirée alors que tout le monde a cessé de rire depuis deux bouteilles. Et quand il saute du tournoi, enfin, on respire. Mais on sait qu’il reviendra. Parce que le Gênant ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre. Il est fait de cette matière molle qui ne capte pas l'humiliation, ni la retenue.

Le titre de Genant est attribué au joueur qui a le plus souvent relancé pendant le tournoi.

Le Tapisseur

 
J’fais tapis même quand j’ai les nuts. J’fais tapis même quand j’ai rien. J’fais tapis même quand j’fais caca.

Il ne joue pas, il éjacule des décisions. Le Tapisseur, c’est ce foutu con nucléaire du poker, ce putain de timbré de l’all-in compulsif, cette verge algorithmique qui ne connaît qu’un seul mouvement : l’intégration totale dans le pot, sans préliminaire, sans lubrifiant, sans considération pour le contexte ou le respect du jeu. Chaque main devient pour lui un prétexte à tout envoyer. As-7 dépareillés en pré-flop ? Tapis. Dame-2 au turn ? Tapis. Sept blindes au bouton contre trois bourrins armés ? Tapis. Strictement rien à foutre. Il n'est pas stratège. Il est glandeur de stack. Le badge Tapisseur ne récompense pas le courage ni l’audace – il sanctionne une pathologie spectaculaire, un réflexe panique déguisé en virilité, un mec qui joue au poker comme on baise dans un film Brazzers : vite, fort, sans logique, avec du bruit et une fin honteuse. Il pense impressionner, il croit que l’agression est une stratégie. Il ne sait pas que les autres le regardent comme un figurant sous stéroïdes dans une backroom de studio roumain, transpirant, criant, et finissant systématiquement vidé et ridicule au fond d’un pot qu’il ne maîtrise pas. Car le Tapisseur n’a pas d’orgasme, il a des spasmes d’ego. Il en met partout. Il souille les flops. Il dégouline sur les river. Il finit éclaté contre le mur statistique, mais il y retourne à chaque main, en tendant sa bourse pleine de jetons comme on offre une offrande sacrificielle à une déesse qui n’a jamais existé. Et quand il bust, il dit "fallait oser". Non khey. Fallait réfléchir.

Le titre de Tapisseur est attribué au joueur qui a le plus souvent fait tapis pendant le tournoi.


Les Titres de Fortune

Que cela soit dans la communication, les affaires, les sentiments ou encore les orbitales atomiques s, p, d f que sais-je, absolument tout est question d'échange, que cela soit dans les mots, les contrats, les balles de 9mm, les partenaires de vie comme de plumard ou les électrons. Et comme dans tout marché qui s'auto-régule, fatalement à un moment donné il y a des heureux et des couillonés.

Georges Soros

 
Je joue 4 mains. Je gagne 400 blinds. Je te laisse les restes et un prêt à taux variable.

Il ne gagne pas souvent, mais quand il gagne, c’est tout le monde qui perd. Le Soros du tournoi n’est pas un joueur, c’est un événement macroéconomique, une faille dans le système provoquée volontairement et exploitée dans une jouissance froide et chirurgicale. Ce badge consacre celui qui a raflé la mise d’un seul coup, celui qui, en une seule manche, a amassé une montagne de jetons qui ferait pâlir un cartel mexicain en période haute. Et il ne l’a pas fait par hasard. Non. Il a senti le déséquilibre, vu la panique, flairé la faiblesse, et il a tout misé au bon moment, comme un serpent qui vend la maison d’un aveugle pour spéculer sur le braille. À cet instant précis, il est devenu l’incarnation du capitalisme déchaîné, la compression d’un hedge fund dans un cerveau humain, opérant une frappe chirurgicale dans le slip sale d’un tournoi en roue libre. La table entière n’a rien vu venir. Ils pensaient qu’il callait pour voir. Mais il pariait contre l’euro, contre leurs mères, contre le vivant. Quand les cartes sont tombées, il n’a pas souri. Il n’a pas fêté. Il a absorbé. Le badge Soros ne récompense pas la chance. Il célèbre l’intelligence froide, amorale, spéculative, celle qui fout les mains dans le cambouis du chaos avec des gants en latex en facturant l’opération. Il n’a pas gagné une main : il a ruiné une économie de table entière. Et il s’est levé pour aller pisser en laissant les autres compter leurs pertes comme des Grecs un matin de 2012.

Le titre de Georges Soros est attribué au joueur qui a réalisé le plus gros gain en une seule manche pendant le tournoi.

Bernard Madoff

 
J’ai vu ta line comme j’ai vu la crise de 2008. Prévisible. J’ai call. J’ai encaissé.

Effondré, ruiné, à la rue et mort depuis Madoff, c’est ce type qui n’avait plus rien, plus que quelques miettes de jetons et un historique de honte longue comme un rapport de l’AMF, et qui, contre toute attente, remonte. Doucement d’abord. Puis violemment. Puis de manière suspecte. À croire qu’il imprime des blindes dans sa cave. À un moment, on ne sait plus s’il joue bien, s’il chatte comme un démon, ou s’il fait juste partie d’un système d’escroquerie cosmique dont il serait à la fois la victime et l’architecte. Ce badge récompense celui qui a fait la plus grosse remontada depuis son plus bas historique, un mec qui était à deux doigts de se faire euthanasier par les blinds, et qui finit avec un stack digne d’un fonds souverain émirati. Et personne ne comprend comment. Il n’a pas gagné tant de mains que ça. Il n’a pas éliminé grand monde. Mais il est là, à nouveau, plus riche, plus gros, plus indécent. Comme si sa dette s’était dissoute dans l’atmosphère, comme si ses erreurs avaient été recyclées en gains. Une arnaque comptable, mais légale, parce que c’est le jeu. Le Madoff du tournoi, c’est celui qui crée l’illusion du mérite à partir du chaos, qui jongle avec ses 4 blindes comme un banquier suisse avec les comptes de vieux morts. Il aurait dû crever, mais il a survécu. Et maintenant, il vous regarde tous avec le sourire épais de celui qui sait que même sa chute est un tremplin. Bien sûr qu’il va tout reperdre, mais là, maintenant, il est riche, et il vous pisse à la raie.

Le titre de Bernard Madoff est attribué au joueur qui a réalisé la plus belle remontada pendant le tournoi.

Jérôme Kerviel

 
J’ai bust 320BB en deux mains. Mais j’ai gardé la foi. Et l’odeur du désastre.

Il avait tout. Ou en tout cas, il faisait semblant. Stack confortable, posture confiante, vocabulaire de winner, relances nettes, regard d’expert de ses morts. Puis il n’a plus eu. Et ce n’est pas qu’il a perdu : il a désintégré son stack à un niveau quantique, il a troué le tapis de jeu, l’espace-temps, et probablement deux ou trois lignes comptables de la BCE. Le badge Kerviel ne récompense pas une simple erreur, ni un bad beat malchanceux, ni une main mal jouée. Non. Il célèbre une catastrophe. Une perte. Un effondrement structurel. Il faut l’imaginer, là, assis, souriant comme un con avec son As-Dame de pique qui se vautre le cul contre un putain de full 4-5 d’un péon mal rasé, et à ce moment précis, tout part en lattes. Et quand on dit tout, c’est TOUT : le stack initialement juteux, la situation stable, et le rein gauche en prime. Il était beau, il était bien, puis il est devenu un trou noir comptable. Le Jérôme Kerviel du tournoi, c’est celui qui joue comme si la régulation n’existait pas, comme si l’AMF c’était un sigle de fast-food. Il engage, il surrelance, il veut tout, il croit voir l’avenir, et il finit allongé par terre, torse nu, les yeux vitreux, en train de se faire expliquer la variance par un mec en slip Pikachu. Quand il bust, il ne comprend pas. Il regarde les autres comme s’ils l’avaient trahi. Il vient de faire perdre 5 milliards à sa dignité, et il ose demander “j’ai mal joué ?”. Oui, Jérôme. Tu as mal joué. Et tu l’as fait avec une régularité qui force le respect.

Le titre de Jérome Keviel est attribué au joueur qui a réalisé la plus grosse perte en une seule manche pendant le tournoi.

Bruno Le Maire

 
J’avais chip leader au turn. J’ai tout réinjecté dans le plan de relance. Maintenant je joue en ticket resto.

Il commence bien. En tout cas, il en donne l’illusion. On se dit qu’il va construire, poser les bases, investir dans le temps long, temporiser, viser l’excellence. Et puis peau de zob. Très vite, ça part en couille comme une politique budgétaire pensée à 3h du matin dans une salle de bains humide en sortant de chez une pute. Il gaspille. Il dilapide. Il fait des ajustements microéconomiques à chaque street comme un connard qui annoncerait “plan de relance” à chaque flop dry. Mais il n’y a pas de relance. Il y a juste du tapis mal placé, des calls douteux, des fold honteux, et cette capacité rare à transformer une position solide en champ de ruines néo-libérales. Bruno ne perd pas tout d’un coup. Non. Il s’effondre sur la durée, méthodiquement, en suçant l’oxygène de sa table, comme une taxe insidieuse sur les stacks adverses, mais qui ne finance rien. Il ne bluffe pas, il ment à lui-même. Il ne gère pas, il ajuste en catastrophe. Et quand son stack tombe à un tiers, il hausse les épaules, fait une conférence de presse dans sa tête, et se félicite d’avoir évité le pire, alors que tout le monde sait qu’il vient de crever comme une vieille PME surcotée. Ce mec est un simulateur d’intelligence à la tête vide comme un plan de réindustrialisation PowerPoint, l’ennemi intérieur de son propre jeu. Et quand il saute, il le fait proprement, sans insulter personne, sans bruit. Juste avec le regard mort d’un mec persuadé d’avoir servi le bien commun en coulant la partie.

Le titre de Bruno Le Maire est attribué au joueur qui a réalisé la plus belle descentada pendant le tournoi.

Les Titres de Hasard

Descartes s'est planté ce n'est pas le rire qui définit l'homme mais l'échange. La vie sur terre est avant tout une affaire de rencontres et de hasards pour la plupart gaussiens dont il est acrobatique d'en déterminer des probabilités réalistes. Si les bienheureux hasards ont tendance à se manifester une poignée de fois dans une vie, les malheureux hasards ont tendance à joncher le chemin de nos existences. Quant aux chances, de nous en tirer qui sont de l'ordre de l'epsilonesque, et de celles qui débarquent par wagons entiers je laisse à chacun le soin de juger.

Le Cornu

 
À chaque main je chatte. À chaque nuit, elle aussi. Mais pas avec moi.

On pourrait croire à du talent. À de l’instinct. À une lecture parfaite. Mais non. Le Cornu, lui, ne sait pas jouer — il sait recevoir. Le flop l’aime, la turn le caresse, la river l’embrasse langoureusement comme un collègue de sa femme pendant un team building à Lisbonne. Car c’est bien ça, la malédiction divine : heureux en jetons, cocufié jusqu’au trognon dans la vraie vie. Il chatte tout. Il touche des quintes par les deux bouts. Il te sort des couleurs à une carte, des brelans planqués à zéro putains de cartes, des overpairs dissimulées dans un regard vide. Il flotte dans une grâce numérique qui dépasse l’entendement, pendant que dans son dos, la moitié du tournoi se tape sa gonzesse. Et lui, comme un brave con, il jubile à chaque pot gagné, sans se douter qu’au même moment, sa femme envoie des nudes à son chad du lycée. Lui, il réfléchit pas. Il clique et ça passe. Comme si Dieu, dans un élan d’humiliation cosmique, avait décidé de récompenser son aveuglement conjugal par des quinte flush au turn. Chaque fois qu’il gagne une main, quelqu’un gagne sa meuf. C’est un échange implicite, un équilibre immuable, presque sacré. Il pourrait être heureux, mais son bonheur pokeristique est construit sur le lit trempé de son humiliation sentimentale. Et le pire ? Il s’en doute. Il sent quelque chose. Un froid. Un frisson. Une absence de messages le soir. Mais il checke quand même. Et ça passe. Et il est content. Et les autres rigolent. Et sa femme aussi.

Le titre de Cornu est attribué au joueur qui a le plus de bol pendant le tournoi.

Larry Silverstein

 
Ils crient au complot. Moi je vois juste un bon read de la game. Et une bonne assurance.

Il aurait dû perdre. Il aurait dû sauter. Il aurait dû cramer dans l’incendie algorithmique de cette main grotesque où il push avec un 7-2 offsuit comme un touriste qui vient d’apprendre les règles au dos d’une boîte de céréales. Mais non. Pas lui. Lui, il a “juste eu du nez”. Il avait senti le coup. Il a signé quelque chose, on ne sait pas quoi, mais les cartes lui sont tombées dessus comme des pompiers absents dans une structure inflammable à structure métallique. Le Larry Silverstein du tournoi, c’est ce joueur qui, sans vraiment comprendre ce qu’il fait, parvient à se trouver au bon endroit au bon moment, toujours, systématiquement, avec une régularité qui frôle la prédestination divine ou le inside job karmique. Tu le vois all-in avec une main de clodo et tu te dis : "là c’est fini". Et puis BOUM. Carré river. Full backdoor. Quinte cosmique surgie d’un autre plan d’existence. Il regarde les autres avec ce petit sourire modeste de celui qui “a eu de la chance”, mais dans son regard, y’a un bail qu’on n’explique pas. Une signature dans l’ombre. Une clause. Un accord. Une couverture. Il ne bluffe pas, il manifeste des événements. Le badge Larry Silverstein, c’est pas juste du bol. C’est de l’orchestration divine. Une chatte tellement surnaturelle qu’on commence à croire qu’il a misé contre son propre tournoi tout en achetant les assurances de celui d’en face. Le mec a 0 technique, 0 lecture, 0 honte — mais tout passe. Et à la fin, il empoche les jetons comme on touche une indemnité colossale pour un bâtiment qu’on n’occupait plus depuis six mois.

Le titre de Larry Silverstein est attribué au joueur qui a eu le plus gros coup de bol pendant le tournoi.

Le Russian Doomer

 
La dernière fois que j’ai gagné un pot, l’URSS existait encore.

Il joue bien. Peut-être même très bien. Il lit parfaitement. Il anticipe. Il calcule. Il fold les pièges. Il trap les spots. Il mérite. Mais il perd. Encore. Et encore. Et encore. Le Russian Doomer, c’est ce type hanté par une malchance tellement dense qu’elle semble post-soviétique. Il n’a pas de chatte — il a un goulag statistique au fond du slip. Ses As se font craquer par des 9-3 suités. Ses brelans tombent contre des couleurs qu’il a vues venir, mais pas fuir. Il pense EV+, il joue GTO, mais le destin lui répond GROSSE TEUB DANS LE CUL. Chaque main devient pour lui une scène de film polonais en noir et blanc, sans dialogue, sans issue, avec un zoom lent sur un regard vide et un tapis qui fond comme la morale en temps de guerre. Il n’a même plus la force de s’énerver. Il encaisse. Il subit. Il se consume. Il regarde ses jetons partir comme on regarde un train quitter la gare de Mourmansk en sachant qu’il ne reviendra pas. Il clique, mécaniquement, sans espoir. Il joue pour que ça cesse. Et quand enfin, la river lui donne une double paire, elle donne un full à l’autre. Bien sûr. Évidemment. Logique. Le badge Russian Doomer n’est pas un trophée — c’est un diagnostic de détresse. C’est la preuve que même dans un jeu codé, le hasard peut avoir des préférences géopolitiques. Il ne gagnera jamais. Il n’est pas là pour ça. Il est là pour perdre lentement, élégamment, et faire chier tout le monde avec ses silences de poète maudit.

Le titre de Russian Doomer est attribué au joueur qui eu le moins de bol pendant le tournoi.

Le Bolenbwa

 
J’ai mis une amulette sur le flop. Le flop m’a répondu avec 3 briques et une claque dans la gueule.

Ce n’est pas qu’il a perdu. C’est que le tournoi l’a traversé sans jamais vraiment le toucher. Le Bolenbwa ne connaît pas la gloire, ni la chatte, ni même l’humiliation spectaculaire. Il n’a rien. Il n’est rien. Il ne fait que rater, faiblement, silencieusement, mécaniquement. Chaque main jouée est une ébauche d’échec. Chaque river est une gifle molle envoyée par un Dieu distrait. Il est l’opposé exact du miracle : un bol en bois, posé là, vide, sec, creux, sans usage. Même la malchance semble l’ignorer. Il est trop peu pour être puni, trop fade pour être sauvé. Il touche jamais. Il chatte jamais. Il sent même plus les cartes. Il a les mains froides et le regard humide, comme un orphelin de variance élevé par des parents absents. Les autres s’excitent, vivent, explosent. Lui, il click-fold dans le néant, espérant vaguement un 3-bet adverse qui ne viendra jamais, ou un flop enfin touché qu’il muckera sans conviction. Et quand par miracle il touche une top paire, elle se fait exploser par un brelan tombé du ciel comme un missile sur une cabane tibétaine. Il n’a pas de chance, il n’a pas de bol, et même le bol qu’il a, il est en bois. Pas décoratif. Pas utilitaire. Juste là, posé sur une étagère du destin, étiqueté “Objet inutile” dans la brocante de l’échec universel. Le badge Bolenbwa, c’est la consécration de l’invisibilité absolue. Ce n’est pas qu’il joue mal. C’est que le jeu ne lui donne même pas l'heure. Il est dans le tournoi comme un bol en bois dans une machine à laver : tourné, brassé, broyé — mais jamais utilisé.

Le titre de Bol en bois est attribué au joueur qui a eu la pire malchance pendant le tournoi.

Le Boucleur

 
J’ai open AQ suited. J’ai perdu contre 72o off. J’ai recommencé. J’ai perdu. Encore.

Il commence bien. Toujours. Les mains premium pleuvent sur lui comme des promesses de vie meilleure, des AAs luisants, des KKs bien serrés, des AQs langoureuses qui l’invitent à croire. Et lui, comme un con, il y croit. Encore. Et encore. Et encore. Car le Boucleur ne comprend pas qu’il est dans une séquence. Une séquence qui ne se casse pas. Qui ne se discute pas. Qui le prend à la gorge et le recouvre de fausses espérances. AA préflop ? Il relance. Flop anodin ? Il mise. Turn neutre ? Il envoie. Et puis, river, c’est toujours la même. Un brelan invisible. Une quinte par derrière. Une couleur sortie des chiottes. Une horreur qui surgit comme une punchline de Dieu en mode sadique. Le Boucleur perd. Toujours. Sur des mains qu’on gagne. Il rentre bien, il sort mal. C’est un cycle, une spirale, une boucle. Il vit dans une boucle. Il est la boucle. On dirait que le code de la simulation a buggé. Qu’on lui a collé un script : “Donner belles mains > Générer flop neutre > Déclencher bad beat > Réinitialiser humiliation.” Il croit que cette fois c’est la bonne. Il croit à la statistique, à l’équilibre, à la justice du poker. Il n’a pas compris que pour lui, y’a pas d’algorithme. Juste une punition. Rituelle. Permanente. Il voit les autres gagner avec des merguez, et lui, il se fait crucifier avec As-Roi comme si c’était un péché de démarrer fort. Le badge Boucleur, c’est le témoignage d’une torture lente, répétitive, implacable, où la main de départ est un piège en forme de promesse. Et lui, il y retourne. Comme un rat dans un labyrinthe sans sortie. Comme un ex qui retextote son ex.

Le titre de Boucleur est attribué au joueur ayant pris au moins deux bad-beat sur une ou deux des 10 meilleures combinaisons de départ sur une partie.

Les Titres de Manches

Dans notre biotope, on peut séparer les organismes vivants pluricellulaires en, grosso merdo, deux groupes. Il y a les individus, les spécimens qui sont pourvus des attributs, des qualités, des avantages évolutifs du moment qui leur permettent de se reproduire et de transmettre leur génome. Et d'un autre coté il y a la plante qui pousse à l'ombre, Elephant Man qui se cherche une sauterelle à engrosser pour qu'elle lui ponde un chiard ou deux, l'aveugle qui percute qu'il ne sera jamais un grand photographe ou encore le cul-de-jatte qui ne sera même pas Poulidor une fois dans sa vie.

L'As des As

 
J’te bust, j’ramasse, j’restack, j’tourne la tête et j’dis : “C’est le métier, mon khey.

Il les a toutes prises. Une par une. Comme un seigneur en campagne, comme un général de division sous coke tactique, l’As des As ne laisse que des ruines derrière lui. Ce n’est pas qu’il a gagné. C’est qu’il a tout gagné. Manche après manche, comme une moissonneuse infernale qui ne connaît ni repos ni pitié. Il te check-raise, il te trap, il te shove — et il te plie. Tu crois que t’es bien ? Que t’as le lead ? Tu prends le pot, une fois, deux fois — et là, il arrive. Et t’as plus rien. Et tu sais que t’es mort. Et tu sais que c’est lui. Il ne joue pas bien. Il joue mieux que toi. Mieux que tous. Il est rapide, précis, chirurgical, et dégueulasse de sang froid. Il gagne les gros pots, les petits pots, les pots où il était derrière, ceux où t’avais tout fait bien — et il t’arrache la manche sans que tu comprennes comment. Parce qu’il enchaîne. Il enfonce. Il détruit ton rythme, t’as plus le temps de respirer. Il pose son jeu comme on pose une bombe, et quand ça explose, c’est toujours ta gueule qui vole. Le badge As des As ne récompense pas le talent brut. Il sacre le broyeur, le vainqueur statistique, le harceleur de flops. Il a enchaîné les manches comme un pornstar enchaîne les plans à trois : vite, souvent, sans remords. Tu peux faire un bon move, une belle value, un joli fold — ça ne changera rien. Il te prendra la manche. Parce que c’est ce qu’il fait. Il les prend toutes.Et à la fin, t’as beau avoir busté, t’as beau avoir gagné un pot ou deux — lui, il a gagné ton âme. Et trente cinq manches.

Le titre d'As des As est attribué au joueur qui remporté le plus de manches pendant le tournoi.

Le Chad

 
Chaque main gagnée, c’est un ego en moins à la table. Et un message de plus dans mes DM.

Le Chad n’a pas besoin de bluffer — c’est la chance qui se met à genoux dès qu’il clique. Il gagne une main, puis deux, puis trois, et tu sens que quelque chose d’inhumain se lève. Il est dans la zone, ce moment statistique sacré où chaque carte le sert, chaque lecture tombe juste, chaque adversaire fond devant lui comme ta dignité en 2009 quand il t’a volé Julie au lycée. Il ne transpire pas. Il encaisse. Il déroule une série de victoires comme un Apollon sous stéroïdes déroulerait des ex dans une boîte du 13e. Toi, t’es là avec ta Dame-Valet suités, t’as bossé ta range, t’as réfléchi, t’as lu un PDF. Lui il clique, et la river lui obéit. Et ça continue. Encore. Encore. Encore. Un massacre en série, mais sexy. Il ne réfléchit pas, il vit. Il ne demande pas, il prend. Et le pire ? C’est qu’il te regarde. Il sait. Il sent ton amertume, ton petit regard de loupé, ton petit cœur tout ratatiné sous tes 6 blindes et ton historique Sharkscope qui pue le néant. Et il sourit. Pas méchamment. Pas par arrogance. Par nature. Parce que ce monde, ce jeu, cette chatte insolente, tout ça lui revient de droit. T'as beau l'insulter mentalement, le signaler, le haïr — tu veux être lui. Tu le détestes mais tu veux sa place, ses mains, ses jetons, sa meuf, sa vie. Et le tournoi passe. Et lui, il empile les manches comme un dieu grec empilait les vestales, pendant que toi, tu plies ton tapis avec l’élégance d’un stagiaire RH viré avant midi. Le badge Chad, c’est pas une récompense. C’est une gifle dans ta gueule de suiveur. Et tu l’encaisses. Comme toujours.

Le titre de chad est attribué au joueur qui remporté le plus grand nombre de manches consécutives pendant le tournoi.


La Victime

 
Je suis rentré dans 19 mains. J’ai gagné 0 showdown. Mais j’ai appris l’humilité.

La Victime ne menace jamais. Elle existe dans le tournoi comme une tâche d’humidité dans un vestiaire : elle est là, on l’évite, mais on sait qu’elle finira par disparaître d’elle-même. Elle ne bust personne. Elle ne sort personne. Elle n’est pas là pour ça. Elle est là pour mourir, mais mourir proprement, en silence, en tendant la gorge, en servant d’appui narratif aux grandes épopées adverses. Chaque joueur qui explose fait sauter un mec. La Victime, elle, elle saute pour qu’un autre explose. C’est un rôle. Une fonction sociale. Un devoir moral presque. Elle relance une fois, se fait sur-relancer, et fold. Elle shove une premium, se fait payer par un suited marginal, et bust sur une flush inattendue. Et tout le monde trouve ça normal. Parce que c’est elle. La carpette. Le petit cadavre qu’on enjambe sans ralentir. Quand elle élimine un joueur — ce qui arrive une fois tous les 700 ans, par bug dans la matrice — elle s’excuse presque. Elle le dit dans le chat : “désolé fréro, chatte” — comme si le meurtre n’était pas dans sa nature, comme si elle avait sali un cycle. Le badge Victime, c’est la couronne des passagers du désastre, ceux qui traversent le tournoi sans jamais imposer leur existence, sans même déranger le tapis avec leurs moves. Elle saute, et personne ne la pleure. Elle saute, et même le tracker oublie de noter son pseudo. Et toi, t’étais là. Tu l’as vue. Tu l’as ignorée. Et tu sais qu’elle reviendra. Pour revivre la même mort, encore. Et encore. Et encore.

Le titre de Victime est attribué au joueur qui perdu le plus de manches pendant le tournoi.

Le Donut

 
J’enchaine les défaites comme un manège sans fin. Sauf que j’paye l’entrée à chaque tour.

Il commence par perdre. Puis il continue. Puis il persiste. Puis il s’enfonce. À la fin, on ne sait même plus s’il participe au tournoi ou s’il est là pour équilibrer les cotes des autres. Le Donut, c’est celui qui enchaîne les défaites comme d’autres enchaînent les pelles au lycée quand toi tu tenais la caméra. Manche après manche, il claque sa thune, son stack, son honneur — et tout s’échappe dans le vide. Un vide circulaire. Un trou. Un vrai trou. Le sien. Parce qu’au bout d’un moment, y’a plus que ça qui compte. Le trou. Le cercle. L’abîme. Le fion. Celui qu’il tend inconsciemment et au bout d'un moment, non sans plaisir, à la table à chaque nouvelle main, comme une offrande sacrificielle au dieu RNGesus. Il ne comprend pas ce qui se passe. Il avait une bonne main. Il a bien joué. Il a suivi les cotes. Il a tout fait comme dans le bouquin. Et il a perdu. Encore. Puis encore. Puis encore. Un donut de la défaite, bien gras, bien gluant, avec le trou au milieu qui s’agrandit à chaque flop. Ce badge ne consacre pas la loose simple — il sanctifie la spirale. Ce moment où tu ne sais même plus comment on gagne, où chaque main devient un rappel humiliant que le tournoi t’a oublié, que le karma te viole, que le poker t’étrangle avec une corde faite de cartes foireuses. À la fin, il n’a plus rien. Pas même des larmes. Juste un petit trou, bien propre, bien formé, qu’on appelle poliment “Donut” — mais qui, en réalité, est le sigle de sa sodomie globale. Il ne joue pas mal. Il ne joue plus. Il prend. Et putain qu'est ce qu'il prend tarif

Le titre de Donut est attribué au joueur qui perdu le plus grand nombre de manches consécutives pendant le tournoi.

Les Titres de Partie

A la manière dont les jetons sont utilisés, trois titres de fortune seront distribués

Le Singe [en projet]

 
Ma stratégie tient sur un post-it : Raise préflop. Crie si ça fold. Tape si ça call. Et je passe pour un gros con.

Il ne pense pas. Il ne réfléchit pas. Il ne soupçonne même pas qu’un jeu existe autour de lui. Le Singe est une cavité crânienne vaguement animée par des spasmes musculaires, un bouton “ALL-IN” branché en direct sur son tronc cérébral flasque. Ce n’est pas un joueur, c’est **une créature qu’on aurait sortie d’un zoo bulgare et lâchée sur une table de poker avec un seul objectif imprimé en gras dans son ADN : “tout balancer avant le flop, peu importe la main, peu importe le monde, peu importe Dieu.” Chaque main est pour lui une occasion de régresser intellectuellement, de crier intérieurement, de projeter ses jetons comme un babouin balance sa merde sur une vitre en plastique. Il ne comprend pas la position, il ne comprend pas les ranges, il ne comprend pas le mot “relancer”. Il ne comprend pas le jeu. Ce qu’il comprend, en revanche, c’est la barre espace, et le bruit de ses propres clics qui cognent dans son crâne vide comme des noix de coco dans une boîte à chaussures. Le badge Singe, c’est la célébration de la régression pure. Ce n’est même plus de la variance, c’est du lancer de crottes tactique. Chaque all-in préflop est une insulte à la stratégie, une claque à la logique, une preuve que l’intelligence est une option dans le jeu, pas un prérequis. Et le pire ? Parfois, il chatte. Il croit qu’il a compris quelque chose. Il n’a rien compris. Il ne peut rien comprendre. Son cerveau ne contient que le mot "tapis", flottant seul dans un océan de salive tiède.

Le titre de Singe est attribué au joueur pratiquant le tapis en pré-flop.


Le Cuck

Texte

Le titre de Cuck est attribué au joueur ayant le plus payé aux blindes. L'heureux élu est susceptible de se voir décerner le badge Cuck par appréciation des autorités compétentes.



Le Faggoté

 
Je suis sorti en premier. Mais j’suis rentré dans vos cœurs. Et vous dans mon trou de balle en chou-fleur

Il entre. Il s’assoit. Il saute. C’est tout. C’est sa vie. C’est son œuvre. Le Faggoté, c’est pas un joueur, c’est un feu d’artifice inversé. Il s’allume, il clignote, et il explose dès la première main, en hurlant "let’s go les kheys" et en envoyant tapis avec 9-4 off à UTG contre trois premiums. Il ne veut pas jouer. Il veut mourir. Rapidement. Spectaculairement. Avec les honneurs du ridicule Le badge Faggoté ne récompense pas la honte. Il la canonise. Il sacre celui qui, à chaque tournoi, se fait sauter en premier avec une précision de métronome gay. Et il aime ça. Il recherche la défaite. Il la drague. Il l’embrasse sur la bouche avec la langue. Tapis direct. Aucune info. Aucun read. Aucune position. Juste un move idiot, terminal, suicidaire. Et surtout : volontaire Le Faggoté, c’est le kamikaze fluo. L’acteur porno de la variance. Il saute, et il t’envoie un cœur. Un emoji. Une petite vanne. Il était là pour 3 minutes de jeu et 2h de shitpost. Quand il bust, y’a même pas de déception. Y’a un plaisir. Une fierté. Tu le croises à chaque tournoi. Tu vois son pseudo. Tu sais qu’il partira en premier. Et pourtant tu le regardes. Comme un crash de trottinette en tanga : t’as honte mais tu regardes. Et il saute. Et il crie “prem’s bande de merdes ❤️” avant de fermer la table et de se masturber sur du rire. Parce que lui aussi, quelque part, il a grandi avec Macron. Et il sait que dans la vie, c’est toujours le plus bizarre qui finit en haut.

Le titre de Faggoté est attribué au joueur ayant terminé dernier. L'heureux élu est susceptible de se voir décerner le badge Homologay par appréciation des autorités compétentes.

Les Titres de Buteurs

Des titres seront attribués

Léon

 
À chaque main, je cueille une vie. À la river, je ferme les yeux. Par respect.

Il entre, il joue, tu sors. Pas un mot. Pas une expression. Juste le clic d’un all-in létal, et toi, qui disparais. Léon ne cherche pas le glory play, il ne vise pas la winrate sexy ou le bluff 4D. Non. Il vise les crânes. Il regarde la table comme un plan de nettoyage : huit pseudos, huit cibles, huit missions. Et il les exécute. Proprement. Froidement. Avec le calme d’un type qui sait déjà comment ça se termine. C’est pas un mec qu’on affronte. C’est une force opérationnelle. Il a le regard vide de celui qui n’a plus rien à perdre, et le clic sûr de celui qui a déjà tout pris. Quand t’es en heads-up contre lui, t’as déjà perdu. Tu crois encore à ton tirage ? À ta top paire ? Tu penses que tu vas trap, que tu vas le piéger ? Frère, tu poses une tapette à souris devant un drone Reaper. Léon, il élimine. Il ne se contente pas de gagner des pots, il te raye du tournoi. Tu foldes trop ? Il te dévore. Tu bluffes ? Il te paye et te tue. Tu touches une main ? Il touche mieux. Et il la retourne, doucement. Comme un cercueil qu’on ouvre pour vérifier que t’es bien dedans. Le badge Léon, c’est la reconnaissance de l’art du meurtre numérique. Pas le kill sale. Le kill propre. Le nettoyage professionnel. Chaque joueur sorti est une marque gravée dans sa mémoire froide. Il ne te déteste pas. Il n’a rien contre toi. Tu étais sur sa route. C’est tout. Et maintenant t’es dehors. Et lui, il a déjà oublié ton pseudo.

Le titre de Léon est attribué au joueur qui a éliminé le plus de joueurs pendant le tournoi.

Joseph Staline

 
Une main. Deux morts. Et moi sur le bouton, froid comme la steppe.

Quand Staline clique, deux pseudos tombent. C’est mathématique, c’est froid, c’est indiscutable. Il n’a pas le goût du spectacle. Il n’a pas la passion du duel. Lui, ce qu’il aime, c’est le double effacement. Deux joueurs dans le même pot, deux busts dans le même soupir. Une liquidation administrative du tournoi. Il ne cherche pas la win. Il cherche l’épuration. Le badge Staline ne consacre pas un joueur : il sacre une doctrine. Un principe fondamental du chaos maîtrisé : si tu peux en tuer un, tue-en deux. Tapis massif, payé à droite, payé à gauche, et quand les cartes tombent, c’est une exécution double, sans appel, sans dignité. Les stacks fondent, les pseudos s’effacent, et lui, il empile. Froidement. Cliniquement. Avec la gueule d’un apparatchik sous Kétamine. À chaque table, il y a un moment où ça bascule. Où deux shorts se chauffent, où ça part à tapis à trois, et lui, il est là. Tapis aussi. Mais pas pour jouer. Pour trancher. Pour fusiller. Pour faire tomber deux têtes d’un coup avec un seul clic. C’est son art. Son sport. Son devoir moral. Le badge Staline, c’est pas juste une médaille. C’est un avertissement. Si tu te retrouves dans un pot avec lui et un autre mec en PLS, t’as 99% de chance de mourir. Et de mourir avec quelqu’un d’autre. Un buste simple, c’est pour les faibles. Lui, il purge par paire.Et il ne regarde même pas les tombes derrière lui. Il regarde la suivante.

Le titre de Joseph Staline est attribué au joueur ayant éliminé deux joueurs en une manche.

Mao Tsé-Toung

 
J’ai gagné avec J4s contre AQ, KK, AA. Ils avaient les cartes. Moi, j’avais le peuple.

Il ne joue pas. Il restructure. Il ne relance pas. Il redistribue les forces. Il ne bust pas un joueur. Il fait tomber trois têtes d’un seul clic, au nom du Grand Équilibre. Le Mao Tsé Toung du tournoi, c’est la Révolution incarnée dans un shove. Un plan quinquennal en une main. Un coup, trois morts, et l’histoire qui continue, comme si rien ne s’était passé. T’es là, en TF, tu penses que tu peux chatter. Il y a un short à ta gauche, un autre à ta droite, et ce mec au bouton… Il pousse. Tu payes. L’autre aussi. Le troisième aussi. Boom. Triple bust. Tu fais partie du plan. Mao ne joue pas pour gagner. Il joue pour redistribuer la douleur, égaliser les jetons, effacer les identités inutiles. Quand tu rentres dans un pot avec lui, t’es pas en train de jouer au poker. Tu rentres dans une ferme collective. Et toi, t’es la vache. Le badge Mao Tsé Toung ne récompense pas un génie. Il salue un organisateur de chaos, un planificateur de drames, un stratège du sang froid qui, d’un seul shove, renvoie trois pseudos dans les ténèbres numériques. Et pendant que vous bustez tous en ligne, lui reste là, droit, muet, stoïque, comme un leader regardant les cadavres se refroidir au rythme d’un chant patriotique. Triple kill. Triple pot. Trois busts. Un sourire. Une seule phrase dans sa tête : L’élimination est le commencement de la stabilité.” Et vous, vous êtes partis. Comme les moineaux sous la moisson. Et lui, il avance. Rouge. Gras. Inarrêtable.

Le titre de Mao Tsé-Toung est attribué au joueur ayant éliminé trois joueurs en une manche.

Gengis Khan

 
J’ai transformé une table en cimetière. Le croupier a demandé une pause.

Il ne joue pas. Il conquiert. Quand il arrive à table, ce n’est pas un joueur, c’est une horde. Un galop lointain dans les oreilles des shorts stacks. Un souffle chaud sur la nuque des middle. Un cauchemar stratégique venu des steppes. Et puis un clic. Un seul. Et quatre busts. QUATRE PUTAINS DE BUST DE MES COUILLES EN KAPLA BORDEL DE MERDE. En une main. En une phase. Sans trembler. Il traverse le tournoi comme on traverse un village en feu : en rigolant vaguement, la bouche pleine de sang. Le badge Gengis Khan ne récompense pas un exploit. Il documente un massacre. Un quadruple éliminé, c’est pas du poker. C’est une purge. Une guerre-éclair. Une prise de la capitale. Et quand c’est lui qui clique, quatre pseudos s’écroulent, comme des murailles de paille face à un bélier mongol sous kétamine. Il ne tue pas pour les jetons. Il tue pour réduire l’humanité adverse. Il envoie tapis, et toi tu payes. Et les autres aussi. Et encore un. Et ça part. Et tu te dis que t’es bien. Et puis non. Car lui, c’est le fléau. Tu sors. Les autres aussi. Et lui, il encaisse les quatre busts dans un silence impérial. Pas un mot. Pas une emote. Juste le bruit du vent dans les plaines de la variance. Le badge Gengis Khan, c’est le sceau de ceux qui, une fois dans la partie, marquent le sol de leur passage. Une main. Quatre morts. Un empire. Et vous, vous rejoignez les cendres. Comme tous les autres avant vous.

Le titre de Gengis Khan est attribué au joueur ayant éliminé quatre joueurs en une manche.

Les Titres de Maitres

Gallerie d'images

Showdowns emblématiques

Finales emblématiques

Algo zinzin

Références

410.frBadges de Onche.orgBitler VS TrapvadorBlondinBouton RetouConflit interforums de 2023Délire des BitlerDélires de Onche.orgDocumentation de l'API Onche.orgÉvasion de LiveLugubreFatiguéFonctionnement technique de Onche.orgForumeurs de Onche.orgFranckDuboscGrande MigrationGrande Migrationche de 2023Hap (smiley)Histoire de Onche.org en 2023 / 2024 / 2025Histoire générale de Onche.orgJV-likeJVCuckLarenaaLeauDesPatesLegomanLoup Mange-CouillesMets ma viande dans ta boucheModèle:CDVoncheOnche (délire)Onche HôtelOnche.orgOnche-TanOnlymaat (aka elsa)Participation d'Onche au r/place de 2023Pavé BlondinPavé DelomiPokonchePuerAnusSkenoSodiumLiquideSouritimaTintin2loin (Onche)Topics n°4 et n°6 de Onche.orgVolutes
Meilleurs articles — Grande Migrationche de 2023PuerAnusOnche.org
Note — Comme pour les autres JVC-Like, les membres du forum sont responsables de la tenue de la catégorie et des articles qu'elle contient. JVFlux a surtout vocation à archiver et proposer des outils pour accomplir cette mission. Si les Onchois ne mettent pas à jour les articles, ne les complètent pas, et ne documentent pas leur histoire, personne ne pourra le faire pour eux.
× Articles manquants ou incomplets — FranckDuboscParticipation d'Onche au r/place de 2023
10 ans des forums Blabla15-18 Center15-18 Songs15-18 Songs l'intégrale Vol.615-18RadioAbsoluflashArène du ChinoisBaccalauréat du 15-18 (session 2011)Baccalauréat du 18-25Because It's JVCCall of Noel 3 : En marche vers JV.COMDiscothèque du -15Express RaceFestival de la ChanclaGuéridonHapclickerHaxballHaxball -15 : Tournoi EstivalIssouTVJVDrakeKoh BrawlantaL'Œil de l'EliteLa :noel: Life De DefisLa communauté du 15-18 en une imageLe Clip Du MoisLe Show de l'InfoLegumanLes chansons de DefisLes talceursLes Vidéos De DefisPEMT du Nouvel AnPixelcanvasPokonchePrésidentielles du 15-18Risimon (jeu vidéo)RisistarSoirée châtelaine du 18-25The Karatonche KidThe Legend of Zelda : Ocarina of Time (forum)The Mole / The Survivor MoleTournois commenté : Modern Warfare 3 (2012)