Aller au contenu

« Pokonche » : différence entre les versions

181 octets ajoutés ,  26 juillet
(→‎Gallerie d'images : > section déplacée vers Palmarès Pokonche)
Ligne 895 : Ligne 895 :


==== Les Titres de Maitres ====
==== Les Titres de Maitres ====
Les titres Maitres sont une série 5 titres qui sont, statistiquement et tactiquement, les plus difficiles à obtenir.


===== '''Le Manchot''' =====
===== '''Le Manchot''' =====
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
Il a pas le temps. Pas pour le chat. Pas pour les emotes. Pas pour vos mimiques de merde quand vous touchez un brelan comme des pucelles qui découvrent leur premier flushdraw. Lui, il clique. Il tue. Il passe. Et ça s’arrête là. Vingt-cinq mains. Pas une de plus. C’est le délai qu’il accorde à une table avant de la vider comme une bastos dans une bouteille de bourbon. Il relance ? Tu sautes. Il check ? C’est un piège. Tu le vois en BB ? Tu foldes ou tu meurs. C’est pas un joueur, c’est une opération spéciale. Un tir de précision. Un silencieux humain. Un mec qui respire par à-coups et qui n’a pas souri depuis Sarajevo. Tu crois avoir un plan ? Il l’a déjà niqué. Tu crois l’avoir piégé ? Il te laisse parler, puis il te met au sol, comme un coup de crosse dans les dents à 3h du matin. Quand il gagne un pot, il le ramasse comme on ramasse une cartouche vide. Quand il te sort, il ne célèbre pas. Il se gratte l’oreille. Il ne dit rien. Il a déjà fermé la table. Il n’a pas d’émotion. Il n’a pas de style. Il n’a que le killcount. Et toi t’es là, à compter les blinds, à tenter de comprendre, à refresh le lobby comme une victime qui croit encore à une erreur du système. Mais non. C’était bien réel. Il est passé. Il a nettoyé. Et il s’est barré. Tu te demandes si c’était de la chance. Ce n’en était pas. Tu te demandes s’il bluffait. Il ne bluffe jamais. Tu te demandes qui c’est. C’est Clint. Et toi, t’étais juste un nom de plus sur sa putain de liste. <blockquote>''Le titre de Sainte est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi en 25 manches ou moins et en ayant descendu toute la table'''''</blockquote>
Il a pas le temps. Pas pour le chat. Pas pour les emotes. Pas pour vos mimiques de merde quand vous touchez un brelan comme des pucelles qui découvrent leur premier flushdraw. Lui, il clique. Il tue. Il passe. Et ça s’arrête là. Vingt-cinq mains. Pas une de plus. C’est le délai qu’il accorde à une table avant de la vider comme une bastos dans une bouteille de bourbon. Il relance ? Tu sautes. Il check ? C’est un piège. Tu le vois en BB ? Tu foldes ou tu meurs. C’est pas un joueur, c’est une opération spéciale. Un tir de précision. Un silencieux humain. Un mec qui respire par à-coups et qui n’a pas souri depuis Sarajevo. Tu crois avoir un plan ? Il l’a déjà niqué. Tu crois l’avoir piégé ? Il te laisse parler, puis il te met au sol, comme un coup de crosse dans les dents à 3h du matin. Quand il gagne un pot, il le ramasse comme on ramasse une cartouche vide. Quand il te sort, il ne célèbre pas. Il se gratte l’oreille. Il ne dit rien. Il a déjà fermé la table. Il n’a pas d’émotion. Il n’a pas de style. Il n’a que le killcount. Et toi t’es là, à compter les blinds, à tenter de comprendre, à refresh le lobby comme une victime qui croit encore à une erreur du système. Mais non. C’était bien réel. Il est passé. Il a nettoyé. Et il s’est barré. Tu te demandes si c’était de la chance. Ce n’en était pas. Tu te demandes s’il bluffait. Il ne bluffe jamais. Tu te demandes qui c’est. C’est Clint. Et toi, t’étais juste un nom de plus sur sa putain de liste. <blockquote>''Le titre de Manchot est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi en 25 manches ou moins et en ayant descendu toute la table'''''</blockquote>


===== '''Douglas Mortimer''' =====
===== '''Douglas Mortimer''' =====
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
Il est resté là. Des jours. Des semaines. Des années peut-être. Il n’a jamais cliqué trop fort. Jamais raise pour rien. Jamais demandé le shuffle. Il a encaissé. Vu les autres s'entretuer, s’étriper, se balancer des salves de tapis à chaque phase de lune. Lui, non. Il ne venait pas pour jouer. Il venait pour un seul nom. Un seul. Pas un de plus. Pas un de moins. Alors il a laissé faire. Fold sur fold. Main après main. L’ombre dans le coin de la pièce. Le type que personne ne cible parce qu’il ne cible personne. L’oublié, le discret, le patient. Mais tout ça n’était qu’une mise en scène. Une longue embuscade. Une attente clinique. Car il savait. Tôt ou tard, l’autre allait arriver. L’autre… celui qui doit tomber. Pas par hasard, pas au détour d’un flip, pas dans un 3-bet mal foutu au bouton. Non. Il devait le tomber lui-même. En face. En dernier. Comme dans un duel. Il a laissé les autres se cramer, s'éliminer, se ridiculiser. Il a attendu. Tendu. Silencieux. Jusqu'à ce que la table soit vide, sauf lui. Et l’autre. Son finaliste. Son contrat. Son putain de but. Et là, sans sourire, sans parole, sans frémir, il a dégainé. Une seule balle. Bien placée. Le tournoi s’est terminé. D’un seul coup. Le lobby ne comprenait pas. Le tracking était vide. Zéro kill, sauf un. Le bon. Car lui ne tue pas par plaisir, ni pour dominer, ni pour farmer des stats. Il exécute. Uniquement celui qu’il doit. Les autres ? Des dommages collatéraux qu’il refuse. Un sniper de l’honneur, un moine tueur, un shérif avec une seule balle gravée dans le chargeur. Et ce jour-là, il a appuyé. Fin. Tu peux l’appeler comme tu veux. Mais dans nos logs, ce genre d’homme porte un nom.<blockquote>''Le titre de Sainte est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi sans s'être couché une seule fois'''''</blockquote>
Il est resté là. Des jours. Des semaines. Des années peut-être. Il n’a jamais cliqué trop fort. Jamais raise pour rien. Jamais demandé le shuffle. Il a encaissé. Vu les autres s'entretuer, s’étriper, se balancer des salves de tapis à chaque phase de lune. Lui, non. Il ne venait pas pour jouer. Il venait pour un seul nom. Un seul. Pas un de plus. Pas un de moins. Alors il a laissé faire. Fold sur fold. Main après main. L’ombre dans le coin de la pièce. Le type que personne ne cible parce qu’il ne cible personne. L’oublié, le discret, le patient. Mais tout ça n’était qu’une mise en scène. Une longue embuscade. Une attente clinique. Car il savait. Tôt ou tard, l’autre allait arriver. L’autre… celui qui doit tomber. Pas par hasard, pas au détour d’un flip, pas dans un 3-bet mal foutu au bouton. Non. Il devait le tomber lui-même. En face. En dernier. Comme dans un duel. Il a laissé les autres se cramer, s'éliminer, se ridiculiser. Il a attendu. Tendu. Silencieux. Jusqu'à ce que la table soit vide, sauf lui. Et l’autre. Son finaliste. Son contrat. Son putain de but. Et là, sans sourire, sans parole, sans frémir, il a dégainé. Une seule balle. Bien placée. Le tournoi s’est terminé. D’un seul coup. Le lobby ne comprenait pas. Le tracking était vide. Zéro kill, sauf un. Le bon. Car lui ne tue pas par plaisir, ni pour dominer, ni pour farmer des stats. Il exécute. Uniquement celui qu’il doit. Les autres ? Des dommages collatéraux qu’il refuse. Un sniper de l’honneur, un moine tueur, un shérif avec une seule balle gravée dans le chargeur. Et ce jour-là, il a appuyé. Fin. Tu peux l’appeler comme tu veux. Mais dans nos logs, ce genre d’homme porte un nom.<blockquote>''Le titre de Douglas Mortimer est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi en éliminant que le finaliste'''''</blockquote>


===== '''Franck''' =====
===== '''Franck''' =====
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
Symbole immémorial de pureté, mais surtout dernier rempart debout dans un monde où tout s’effondre cul en l’air, la Vierge ne se définit pas par ce qu’elle n’a pas fait, mais par ce qu’elle refuse obstinément de dilapider. À l’heure où les corps s’échangent contre des formules premium, où l’intimité est à ce point percée qu’elle en suinte du trou du cul de TikTok, la Vierge tient bon, hermétique à la marée, colonne de marbre dans un océan de foutre tiède. Elle pourrait, bien sûr. Ce n’est pas faute d’occasions : les DM dégoulinent, les cœurs piteux frappent, les invites se multiplient comme des morpions dans une partouze d’école de commerce. Mais non. Elle garde, elle protège, elle conserve. Non pas son hymen, cette foutaise biologique aussi fragile qu’un abonnement Snap, mais son pouvoir d’abstention radicale, sa foi en quelque chose de plus haut que la giclée et l'instant. Certains la moquent, l’accusent d’aigreur ou de peur, mais ils crèvent tous d’envie de goûter à ce qu’elle retient. Car ce n’est pas elle qui n’a pas encore baisé : c’est le monde qui n’a pas encore été jugé digne de la baiser. Ce titre, rare, précieux, lumineux, s’obtient en traversant l’enfer sans céder au moindre démon, même s’il porte une Rolex, un discours woke, ou une mâchoire alignée sur le compas de Vitruve. La Vierge est une cathédrale dans une ruelle de clubs échangistes. Et crois-moi, elle en impose plus en silence que toutes les salopes hurlantes de ce siècle.<blockquote>''Le titre de Sainte est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi sans s'être couché une seule fois'''''</blockquote>
Il est arrivé dans ce tournoi comme une salve de fusil dans une église, le regard sec, la posture en biais, déjà prêt à visser des têtes dans le tapis avant même qu’on ait lancé les blinds. Il n’a pas bluffé : il a frappé. Un à un, les joueurs tombaient, pas toujours avec panache, mais toujours avec certitude. Il n’a pas joué, il a purgé. Il n’a pas gratté, il a fauché. Des relances chirurgicales, des lectures à faire passer Doyle Brunson pour un amateur bigleux, et cette manière de ramasser les pots comme on ramasse des scalp : sans émotion, sans mot, sans gloire. Tout le monde l’a vu passer, tout le monde a compris qu’il n’était pas là pour chatter mais pour exécuter. Et il les a exécutés, tous. Tous sauf un. Et c’est là que tout s’effondre. Parce que dans cette mécanique de mort, dans cette trajectoire sans faute, il restait une scène. La dernière. La finale. Et dans cette finale, il y avait un survivant. Pas forcément le meilleur, pas forcément le plus malin. Juste un mec qui n’avait plus rien à perdre et une main qui s’alignait bien. Et Franck, ce grand nettoyeur de table, ce bourreau sans faille, ce chirurgien de la relance terminale, s’est fait sécher comme un vulgaire fish par une river mal lunée. Il n’a pas crié. Il n’a pas supplié. Il s’est écroulé comme on referme un dossier trop lourd. Le tournoi lui appartenait. Il en avait écrit chaque chapitre. Mais le dernier mot ne lui revenait pas. Et c’est ça, être Franck : régner comme un empereur et finir comme un souvenir embarrassant sur le tableau des stats.<blockquote>''Le titre de Franck est attribué au joueur '''qui a perdu en finale en ayant éliminé tous les autres joueurs'''''</blockquote>


===== '''Harmonica''' =====
===== '''Harmonica''' =====
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
[[Fichier:pokonche_sainte.png|gauche|vignette|Je joue toutes les mains, mais jamais je ne donne la mienne.]]
Symbole immémorial de pureté, mais surtout dernier rempart debout dans un monde où tout s’effondre cul en l’air, la Vierge ne se définit pas par ce qu’elle n’a pas fait, mais par ce qu’elle refuse obstinément de dilapider. À l’heure où les corps s’échangent contre des formules premium, où l’intimité est à ce point percée qu’elle en suinte du trou du cul de TikTok, la Vierge tient bon, hermétique à la marée, colonne de marbre dans un océan de foutre tiède. Elle pourrait, bien sûr. Ce n’est pas faute d’occasions : les DM dégoulinent, les cœurs piteux frappent, les invites se multiplient comme des morpions dans une partouze d’école de commerce. Mais non. Elle garde, elle protège, elle conserve. Non pas son hymen, cette foutaise biologique aussi fragile qu’un abonnement Snap, mais son pouvoir d’abstention radicale, sa foi en quelque chose de plus haut que la giclée et l'instant. Certains la moquent, l’accusent d’aigreur ou de peur, mais ils crèvent tous d’envie de goûter à ce qu’elle retient. Car ce n’est pas elle qui n’a pas encore baisé : c’est le monde qui n’a pas encore été jugé digne de la baiser. Ce titre, rare, précieux, lumineux, s’obtient en traversant l’enfer sans céder au moindre démon, même s’il porte une Rolex, un discours woke, ou une mâchoire alignée sur le compas de Vitruve. La Vierge est une cathédrale dans une ruelle de clubs échangistes. Et crois-moi, elle en impose plus en silence que toutes les salopes hurlantes de ce siècle.<blockquote>''Le titre de Sainte est attribué au joueur '''qui a remporté le tournoi sans s'être couché une seule fois'''''</blockquote>
Il ne parle pas. Il ne bronche pas. Il est là depuis le début, posé comme une ombre dans un coin de la table, presque confondu avec l’arrière-plan, genre bug d’affichage que personne n’a pris la peine de reload. Pas un smiley, pas un "nh", pas un mouvement. Son stack fond lentement, comme s’il pissait le temps. Et puis, à un moment précis que seuls les dieux savent expliquer — un moment qui a l’allure d’un frisson dans le code source du tournoi — il bouge. Un clic. Un raise. Un all-in. Et un premier corps virtuel s’effondre. Puis un deuxième. Puis un troisième. Les pseudos tombent les uns après les autres, sans répit, comme si le serveur lui-même s’était soudain plié à sa volonté. Pas un mot. Pas une pause. Pas même une expression de satisfaction. Il regarde à peine les pots qu’il ramasse. Chaque pile de jetons est une pierre sur un tombeau. Le sien ou le leur, on ne sait pas. Peut-être qu’il n’a pas d’objectif. Peut-être qu’il n’a qu’une mission : entrer dans l’arène, souffler dans son harmonica numérique, et tuer cinq mecs avant que le monde ne comprenne qu’il était là. Il joue comme on se venge : pas pour gagner, mais pour punir. Chaque élimination est une note, chaque main un accord dissonant joué sur les tripes encore chaudes de ses adversaires. Et quand le silence revient, ce n’est pas celui de la paix. C’est celui des cimetières, de l’après, de la poussière qui retombe lentement sur les claviers. Il ne dit toujours rien. Il a cliqué. Il a tué. Il a disparu.<blockquote>''Le titre d'Harmonica est attribué au joueur '''qui a éliminé 5 joueurs en 10 minutes ou moins.'''''</blockquote>


===== '''La Sainte''' =====
===== '''La Sainte''' =====
448

modifications