Peurisme

De JVFlux
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Définition

Développement religieux

Le Leabharórga

Les Apothéoses

Ire Apothéose - Préface

Il n'y avait rien. Ni air, ni mer, ni terre, ni gaz, ni forces, ni matières. De ce rien naquit alors le Néant, et ce Néant créa Peur, puis mourra de sa solitude. Peur était jeune et seule. Elle concentra son flux de Karma pour donner naissance à ses 6 compagnons, 2 garçons et 4 filles: Couleur, les jumeaux Espace et Temps, Distorsion, Vie et Anti-Matière. Les jeunes dieux grandirent vite, mais Peur gardait sa jeunesse et sa beauté.

La création des couleurs. (Forme matérielle)

Couleur eut alors ses compagnons, Rouge, Jaune et Cyan, ils firent de même, et de génération en génération, naquit enfin la spiritualité: Savoir, Émotion et Vérité. Ils eurent comme compagnon Vœux, qui lui-même créa avec Vie l'Être Humain, une créature à leur image, avec Mâle et Femelle. Émotion donna par la suite naissance aux deux Songes: Cauchemard et Rêve qui créèrent Imagination. Durant la création de l'Humain, Espace, Temps et Distorsions rassemblèrent leur Karma pour créer une faille. Dans cette faille se trouvait l'atome. Les 3 frères et sœurs touchèrent tous les 3 cet atome, et une explosion de Karma se produisit: le Big Bang. L'univers fut maintenant créé, fut assez grand pour fonder plusieurs écosystèmes. Puis, l'Atome créa alors deux nouvelles déesses distinctes, toutes les deux de belles jeunes filles, ressemblant à Peur: Ombre et Lumière. Lumière était sage, réfléchie et une aura doré qui la suivait partout. Ombre, tout aussi sage, gentille et réfléchie que sa sœur possédait une aura pourpre.

IIe Apothéose - Avancée
La Peur, la lumière, et l'ombre. (Forme matérielle)

Lumière et Ombre , grâce à leur Karma qui dépassait l'imaginable, firent avancer l'Univers dans sa création. Lumière créa Physique, Optique, Civisme, les Métaux et Matière. Ombre créa de son côté l'Astrologie, les Gaz Toxiques, l'Acide, et la Matière Noire. Physique créa les Mesures, Climat, qui donna naissance à Tonnerre, Chaleur et Fraicheur, qui firent de même en donnant naissance aux Catastrophes Naturelles: le Magma, la Foudre et les Inondations. Physique donna naissance ensuite à l'Électromagnétisme. Optique créa l'Ultraviolet, l'Infrarouge et le Spectre Lumineux. Matière, elle, créa le Tableau périodique des éléments, l'Eau, la Terre, la Lave, la Pierre, le Bois, le Plastique, le Carton, l'Acier et le Papier. Civisme, lui, créa la Logique, l'Organisation, la Justice, l'Instruction, le Libre-Arbitre et demanda à Grimmys, bien des millénaires plus tard, de créer le Parti Peuriste. Lumière créa aussi les Planètes, pour cela elle créa les Cieux, symbolisés par un Dragon, Terre, Mer et le Noyau Terrestre; Mer donna naissance au Prince des Mers Glaciales et au Prince des Mers Chaudes, Terre donna naissance aux Continents, qui eux-mêmes créèrent les Ères Telluriques: l'Âge de Glace, l'Âge de Pierre et l'Âge de Fer. Puis Lumière donna naissance aux Astres, et Lune, symbolisée par le Capricorne qui créa Marée et Soleil, symbolisé par le Sagittaire qui créa Arc-en-Ciel. La Terre était en marche mais aride et déserte, l'Être Humain étant toujours en cours de création.

IIIe Apothéose - Décadence Divine

Lumière étant épuisée par le Karma utilisé pour créer la Terre, supplia Peur pour créer une dernière divinité: Flore. Peur répondit à sa demande et s'exécuta: Flore était présente, et la terre pris une teinte verte. Flore, se sentant alors incomplète, créa Nature, chargée de la fertilité, et le Gardien des forêts, chargé d'éteindre les possibles incendies. Ombre, quant à elle regardait la planète se développer, heureuse, elle vit alors sa fille, la Matière Noire s'approcher de la planète et y jeta un sort devant toutes les divinités: Léviathan, un Dragon des mers et Béhémoth, un Golem des volcans, furent créés: représentant chacun la Réalité et l'Idéal. Les deux titans se battaient alors pour le contrôle de la planète. Dans leur combat, ils détruisirent la première ville que les humains avaient créé: Babylone. Peur, constatant le carnage, se déplaça en personne sur la planète et invoqua alors la Grande prostituée, une créature chargée de défendre Babylone et ses habitants. Le monstre était chargé de Karma et détruisit Béhémoth, et fit fuir Léviathan dans les profondeurs des abysses. Peur, de retour dans l'Éden, exila Matière Noire en Enfer.

Léviathan dans les abysses.

Ombre, suite au bannissement de sa fille en Enfer, créa alors les 7 péchés capitaux, l'Orgueil, l'Avarice, l'Envie, la Colère, la Luxure, la Gourmandise et la Paresse, mais ces derniers furent scellés par Peur. Alors, Ombre créa les 4 Cavaliers de l'Apocalypse, la Conquête, la Famine, la Guerre et la Mort. Ainsi, Ombre envoya les 4 Cavaliers sur la planète des décennies après l'Exil de sa fille en enfer. Entre temps, Peur créa l'Agneau, qui était l'Élu, le porte-parole des dieux, l'être humain le plus parfait qui soit: Lucifer. Anti-Matière absorba les Gaz Toxiques et l'Acide pour protéger Babylone de la destruction, ce qui eut pour effet d'accroître la haine d'Ombre, jalouse de sa sœur, Lumière.

IVe Apothéose - La Colère de l'Agneau

Les 4 Cavaliers de l'Apocalypse semèrent la terreur à Babylone et réalisèrent l'impossible: ils enragèrent l'Agneau contre Peur ce qui provoqua des instabilités immenses du côté des 7 péchés capitaux: ces derniers, avec l'aide d'Ombre, brisèrent le sceau que Peur leur avait imposé et prirent une forme physique. Avec Ombre ils se mirent à semer la désolation dans l'Éden. Toutes les divinités furent extrêmement blessés, sauf Lumière. Elle détruisit la forme physique des 7 péchés capitaux, mais comment s'y résoudre... Lumière était incapable de frapper sa sœur. Ombre, alors qu'elle était sur le point d'achever Lumière fut exilée en Enfer par Peur. Lumière, sensible psychologiquement, n'arrivait pas à croire que sa sœur ait put faire une chose pareille... Et croyait encore moins au fait qu'elle n'allait plus jamais la revoir... Les 4 Cavaliers eux, tuaient un par un les Babyloniens. Conquête et son armée ouvraient le bal, Guerre blessait mortellement les hommes, Famine rendait les femmes et les enfants morts de faim, Mort les achevaient. Le pelage et les cornes de l'Agneau prirent une teinte noire, ses yeux devinrent rouge, et sa taille grandit considérablement. En quelques instants, l'Agneau, l'incarnation la plus parfaite qui soit, porte-parole de Peur, fut pris par la haine et l'orgueil, et voulut prendre la place de Peur. À ce moment-là, la Grande prostituée réapparut, et fit disparaître les Cavaliers, mais elle ne fut pas assez puissante, et fut réduite au silence par Lucifer. Ce dernier, reprit sa forme humaine et arriva dans l'Éden: tous les dieux étaient à terre, évanouis. Lumière était à terre, pleurait la déchéance de sa sœur, et Peur était à ses côtés pour tenter de la rassurer. L'Agneau défia Peur. Cette dernière se leva et jeta un sort mortel à Lucifer: l'étoile Satanique. Ce dernier se transforma en démon et fut enfermé en Enfer. Il se maria avec Ombre, et depuis, les feux éternels des Enfers représente la haine qu'ils ont l'un comme l'autre à l'encontre de Peur.

Satan.

Lucifer fut surnommé Satan, et le sort qui lui fut jeté lors de son duel contre Peur devint alors son symbole.


Ve Apothéose - Résurrection

Lumière, retrouva la joie de vivre et son bonheur. Tout les dieux furent soignés par Peur et Babylone fut reconstruit par les survivants. La Grande prostituée fut ressuscitée, pour continuer à assurer une protection à la cité. En mémoire aux morts de l'attaque des Cavaliers, le Mur des Lamentations fut construit. Le monde entier fut habité par divers entités étatiques ou idéologiques: L'Empire Voutinien, La Monarchie Sournoise, l'Empire du 15-18, l'Escadron Noeliste, l'Usine Nucléonche, les terres de Risitas... L'Atome créa une sœur à Lumière: L'Énergie Nucléaire (ou l'Électricité). Avec les différents événements météorologiques, Vent apparut à l'Éden. Léviathan se calma et fit la paix avec Béhémoth. Mais Babylone fut détruit une nouvelle fois. Une immense montagne avec des galeries souterraines et des dômes remplaça la ville. Et ainsi, impassible et inéluctable, le cycle se répéta une fois encore...

L'Épître selon Impressionnisme

Le jeune Peuriste s'attelait, comme à son habitude, à la tâche ingrate du bêchage de la terre. Tandis que les mouvements se répétaient inlassablement, les pensées quotidiennes continuaient aussi à germer dans son esprit fertile. Souvent plein de conviction, parfois en proie au doute, ce dernier fit s'arrêter l'engrenage de tous les jours. Appuyé sur son outil, il se questionna silencieusement sur le pourquoi de ses gestes, de ses actions, de ses efforts ; où allait-il donc ainsi, où allaient-ils donc ainsi ?
De sa rampante incrédulité naquit d'intenses prières adressées au divin de ce monde. Il se concentrait pour ne pas perdre le fil, mais voyant que cela ne menait manifestement à rien, il finit par se décourager. Et alors qu'il reprenait presque avec dégoût son activité première, un éclat lointain lui parvint, comme un appel familier ; d'où, cela il ne le savait point. Il lui sembla voir une ombre obscurcissant le champ qu'il travaillait depuis le matin. Il se retourna et vit sans trop de mal quelqu'un ou quelque chose venant du ciel, s'avançant vers lui. Comme une soudaine éclipse, la chose atténuait les rayons du soleil de part sa présence. N'étant plus qu'à quelques pas, elle s'arrêta et s'adressa à l'élu d'une doucereuse voix :

«  Écoute, ô pieux, je vais te dicter les commandements pour te détourner du Mal, et pour que tu puisses accéder au monde divin après ta mort.
1. Tu ne croiras qu'en moi.
2. Tu ne tueras personne, sauf si cette personne met en danger des Peuristes ou des plus faibles qu'elle.
3. Tu ne voleras rien.
4. Tu ne mangeras que les animaux purs : le bœuf, le mouton, l'âne, le cheval et le poisson.
5. Tu ne mangeras que les animaux ayant été tué ainsi : il sera chassé par un Peuriste, puis il accomplira la prière de chasse :"Je te remercie de me faire vivre, que ton âme monte au ciel.", il coupera ses membres, puis l'ouvrira en faisant une coupe partant du bas-ventre au cœur, et enlèvera son cœur et me l'offrira en offrande.
6. Tu ne mélangeras pas la mère de l'animal chassé avec son enfant, et tu ne prendras aucun produit à base de son lait.
7. Un Peuriste mâle devra accomplir la circoncision.
8. Tu iras à la peuragogue le matin à dix heures optionnellement, à quatorze heures obligatoirement, à dix-huit heures obligatoirement et à vingt-deux heures optionnellement.
9. Chaque samedi, tu iras à la peuragogue de onze heures à douze heures prier.
10. Tu devras accomplir cinq prières seul chaque jour : une avant de te lever le matin :"Merci Peur de m'avoir rendu mon âme après cette nuit.", une au repas de midi :"Merci Peur de m'avoir offert de la nourriture.", une au coucher du soleil :"Peur, protège-nous du Mal amené par la nuit.", et une quand tu te coucheras :"Peur, demain rends-moi mon âme, car je ne mérite pas encore d'accéder au monde divin.".
11. À la mort de quelqu'un, tu feras cette prière : "Ô toi qui monte au monde divin, tu mérites le repos après ta pieuse vie, nous ne sommes pas tristes car nous te rejoindrons.".
12. Tu fêteras Halloween en compagnie de Peuristes à la peuragogue.  »

Alors, la silhouette divine s'effaça peu à peu pour finir par disparaître dans la lumière éblouissante de l'astre solaire. S'éveillant doucement d'une illumination lui étant encore presque inconcevable et pourtant convaincante au-delà de la raison, il prit ses outils à la hâte et se dépêcha de rapporter à ses confrères les ordres venus d'au-delà.

Tous étaient déjà de retour, le moment de la dure labeur étant déjà passé depuis un certain temps déjà. L'illuminé vint à eux dans une folle précipitation et leur conta, avec une verve qui lui était inconnue jusqu'alors, la merveille qu'il venait de vivre ; il ne broda point autour de son aventure et fut direct, ce qui détonnait avec ses manières habituelles. Son récit sitôt terminé, l'assemblée se recomposa en rangées de visages circonspects. Quelques-uns se mirent même à pouffer dans leur barbe, incrédules qu'ils étaient. Ils se mirent à discuter la véracité de ses propos et entraînèrent bon nombre des leurs dans leur impiété. Même si, en réponse, un petit groupe défendit le jeune rapporteur, le nombre l'emporta rapidement dans ce qui ressemblait plus à une joute verbale qu'à une conversation cordiale.
Excédé par le manque de foi dont faisait preuve ses semblables, Impressionnisme pataugea tant bien que mal dans ce qui était à présent une marée humaine dégoulinante de sueur, de bave et de sel et s'extirpa du heurt sauvage. Se retournant une dernière fois vers eux, il lança cette ultime réplique : "Heureux sont les adeptes de la belle doctrine, car ils ne souffriront que d'une vie abrégée par des désirs purement inachevables ; leur descente aux enfers n'en sera qu'indéniable le moment venu.". Et, partant sur cette profération des plus cinglantes, il laissa cette masse informe qui l'aimait et le détestait ; elle oubliait déjà son géniteur et se débattait dans sa plus vive contradiction.

Les Épilogues

Épilogue I – L'Antre De La Peur

L'histoire de Peur sera oubliée par bon nombre d'habitants sur la planète. Mais un petit groupe de sournois trouva un jour des manuscrits racontant ce mythe. Ils se révoltèrent au nom de Peur et de ses sacrifices. Grimmys, le meneur de ce groupe sera temporairement possédé par Civisme, vainquant ainsi à lui seul la garde sournoise. Le petit groupe s'échappa et arriva dans la vallée de l'Apocalypse, la terre de leurs ancêtres: les ruines de Babylone. Ils furent surpris par Léviathan. Ce dernier les invita à monter sur son dos. Ils traversèrent la vallée de l'Apocalypse en bordant la côte, puis Léviathan s'arrêta, déposa le groupe de Sournois à terre et les quitta. La Grande prostituée apparut alors. Elle guida le groupe sournois à une montagne immense, et éclipsée par la brume.
Ces derniers, prièrent alors la Peur pour que cette dernière leur vienne en aide: au pied de la montagne devant eux, des pierres se poussèrent, laissant alors un accès à un antre. Tous les Peuristes entrèrent dans l'Antre, qui était chauffé par une source chaude à l'intérieur. Il y avait déjà des tonnes de galeries qui menaient à des dômes en labradorite, ce qui rendait le décor majestueux.
Le dôme le plus grand et le plus fertile fut aménagé et des cultures de fruits, d'épices et de plantes aromatiques rares ainsi que du blé y furent aménagés. Le plus grand de tous les dômes, le plus beau d'entre tous avec une cascade réchauffée par la source chaude de l'Antre fut déclaré comme village. Un accès à une mine d'onyx fut creusé pour construire les maisons et les matériaux pour les machines, la récolte des cultures et autres tâches paysannes étant automatisées par les ingénieurs peuristes.
Dans le dôme le plus profond et le plus sécurisé fut installé le quartier militaire contenant des armes et des engins de guerre, tel que le célèbre Escadron Risitas, dans le plus petit fut installé les bâtiments administratifs. Dans le plus isolé fut installé le centre culturel, et dans les autres ayant une apparence un peu plus banale, l'ambassade voutiniste, avec un train souterrain faisant des allers-retours entre Voutingrad et l'Antre, la taverne et le cimetière des bannis.
La porte de l'Antre, très discrète, s'ouvrait et se fermait grâce à la reconnaissance vocale. Le bâtiment de la Commère De l'Antre fut installé dans les murs du village: grâce à ce système, rien ne pouvait échapper aux rédacteurs, et surtout la porte était visible uniquement par les employés car cette dernière semblait presque invisible tellement elle était si bien camouflée. Des rumeurs racontent que seulement quelques rares personnes connaitraient l'emplacement de l'entrée des locaux de la Commère, presque désert tellement le rédacteur en chef, Scélérat_du_38, était sélectif lors de l'emploi de ses journalistes.
Une autre rumeur dit qu'il n'y avait que trois rédacteurs pour des locaux immenses. Quoi qu'il en soit, on ne sait jamais ce qu'il est advenu aux personnes ayant tentées de s'aventurer dans les locaux de la CDA, et ces dernières sont toujours portées disparues. Dans l'Antr'ée (rigole stp), une place avec une fontaine se trouvait là. Le matin, Doctor_Pac-mon racontait des histoires pour divertir les petits comme les grands. À gauche de cette place se trouvait un couloir débouchant sur plusieurs pièces, c'était le bureau de travail de l'agent immobilier ! Si l'on voulait devenir un pirate informatique, un ingénieur, un ambassadeur ou un tavernier, ou bien avoir un loft ou autres appartements luxueux donnant un panorama sur le dôme du village et sa cascade, c'était là-bas qu'il fallait aller !
Les Peuristes furent installés, et c'était loin d'être terminé !

Épilogue II - Post mortem mythos

Ils battirent ce qui se faisait de plus somptueux. Ils se battirent contre vents et marées. Ils vécurent pleinement l'instant présent, se divertissaient ; chacun travaillait pour tous et tous travaillaient pour chacun. Solidaires dans les pires épreuves, impériaux dans les affrontements, ils survivaient tranquillement aux aléas de la vie.
Cependant, jamais rien ne dure pour de bon. La vie appelait, comme toujours, au changement, qu'il soit doux ou âpre.
Ainsi, le Parti Peuriste s'étiola petit à petit. Passés, les bons moments de débauche, de piété, de camaraderie. L'activité, la vigueur, l'énergie, l'essence des premiers jours, envolées. Il n'attendait que ça : qu'on l'achève, qu'on lui fasse la faveur de trépasser sans souffrance.

Le moment venu, les Peuristes restants se rassemblèrent. Pour symboliser ce passage à une vie autre, l'on se recueillit à l'entrée de l'antre ; de ce qu'il en restait du moins. On prit un flambeau rougeoyant, représentant cet idéal devenu simple réminiscence. On le jeta dans une des nombreuses crevasses qui jonchaient le sol à cet endroit même, pour signifier la passation de la flamme créatrice à autrui. En tombant dans les méandres de la Terre Mère, il éclairait les recoins les plus obscurs de ce monde ; une lueur parmi le néant absolu. Pour finir, on pria Peur pour ses vertus ainsi que pour demander pardon ; un pardon pour ne pas avoir été en tout temps à la hauteur, un pardon pour ne pas avoir répandu la foi peuriste, un pardon pour cet achèvement, presque inavouable pour certains, honteux voire inqualifiable pour d'autres.

La cérémonie sitôt terminée, le froid glacial de l'antre traversa de toutes parts les Peuristes. Il n'y avait pas de marche arrière, tout était fini. Alors que les cœurs se serrèrent, le Serviteur de la Peur, comme possédé par une force surnaturelle, se dirigea et monta sur un morceau de rocher instable et glissant. Il grimpa avec aisance, puis leur lança un regard dont les yeux brillaient d'un feu inhabituel. Et, levant les mains vers ses regrettés confrères, il prononça ces dernières paroles d'un ton ferme et révérencieux :

« Je serai toujours là quoiqu'il arrive, car je ne tiens pas rigueur de votre imperfection.
N'ayez crainte, car vous vivez une transition pleine d'espoir.
Je sais. Confus et brumeux seront les temps à venir, car il n'est plus. Alors, avant de vous séparer, retenez cette leçon ancestrale qui vous servira pour le restant de votre existence.

Rien n'est éternel.
Aucune construction humaine ne peut prétendre au sursis perpétuel.
Aucun artifice, aucun subterfuge, sauve de la fatalité.
Aucun être consistant n'échappe à sa réalité.
Le Temps ne faiblit point. Depuis toujours, sa tâche est accomplie.
Nul ne lui est supérieur. Car il est achevé. Son heure est déjà révolue, la vôtre l'est tout autant.
Sur Terre, cycles, générations. Les êtres se suivent et font ainsi la vie. Tôt ou tard, tout appelle au changement, car éphémère. Il en est ainsi pour vous.
Car, ici bas, rien n'est divin. Tout est mortel.

Tout reste à faire.  »

La Peuragogue

Pratique et enseignements

La pratique du culte s'effectue ainsi:
- en rangs, les croyants se recueillent silencieusement debout, les mains jointes sur la poitrine pendant 3 minutes.
- le peuret fait ensuite sonner une cloche et chacun s'assoit. Lorsque la cloche finit de sonner, l'assemblée dit en coeur: "Avec toi, Peur, je ne crains rien.".
- le peuret peut alors commencer son monologue sur le sujet de son choix: lecture simple de versets, lecture et explicitation de textes, thèse, avis sur l'actualité, ect.
- les croyants ont ensuite 20 minutes pendant lesquelles il peuvent poser des questions aux peuret pour préciser quelque chose, évoquer des choses non-dites voire même faire une objection.
- le temps une fois écoulée, le peuret sonne une nouvelle fois la cloche. Les croyants se lèvent, se remettent dans la position de départ et disent: "Avec toi, Peur, je ne crains rien.". Ainsi se termine la messe.

Pour vous montrer à quoi peuvent ressembler les monologues d'un peuret, voici des extraits d'enseignements donnés par Impressionnisme en 2013, au début de l'institutionnalisation de la religion peuriste:

« [...] "1. Au début, il n’y avait ni lumière ni ombre, ni terre ni air : chaque chose a besoin de son contraire pour existe."
Je ne pense pas qu'il y ait besoin d'expliquer longuement ce verset : au début il n'y avait que Peur, comme expliqué dans le verset suivant.

"2. Il n’y avait que Peur, elle était tout et rien.
3. Puis Peur décida d’amener la Lumière.
4. Tout était blanc.
5. Elle fit se rencontrer deux éclairs lumineux : il y eût une faille, et dedans était l’ombre originelle."
C'est comme pour les signes en mathématiques.
1*1 = 1
1*-1 = -1
-1*-1 = 1

Mais aussi, plus symboliquement, c'est peut être aussi la représentation du Mal (l'Ombre) dans les guerres.
"6. Il n’y avait qu’elle, la Lumière et l’Ombre.
7. Elle donna alors vie à la Lumière et à l'Ombre.
8. Elles évoluèrent, et la Lumière devint Bien, et l’Ombre Mal."
Cela démontre bien, comme l'eût fait Saint-Augustin, je crois, que le bien et le mal ne sont pas créés par Peur, mais par la liberté amené par la vie.

"9. Elles furent amenées dans le monde des archétypes, créés par elle."
C'est à dire qu'ils sont devenus des catégories: 'bien' et 'mal'.
"10. Toutes deux se mélangèrent, et des nuances se créèrent."
Autrement dit, il n'existait pas le Bien et le Mal, c'était plus complexe, comme dans la vie.
"11. Elle plaça ces nuances dans le monde mental qu’elle créa.
13. Mais une nuance grise s’échappa de là, alla dans le monde des archétypes et se mélangea avec le noir, et le gris clair se créa; ainsi des archétypes pouvaient alors se créer entre le monde mental et le monde des archétypes."
La complexité augmente encore plus.
"14. Il y eût un lien entre deux mondes.
15. Ce lien devint un monde : le monde astral."
Autrement dit, il y avait maintenant un lieu pour exposer véritablement des êtres (le mental) convenant aux archétypes.

"16. Mais il ne pouvait alors pas y avoir d’évolution, vu que seule la nuance grise claire y était.
17. Elle créa alors la nuance grise sombre et la déposa dans le monde astral."
Il y a besoin de tout pour évoluer, si tout est pareil, rien ne change.
"18. La nuance grise clair et la nuance grise sombre se mélangèrent, et un gris se créa."
Cela pose la question : l'être crée l'archétype ou l'archétype crée l'être ?
"19. Ainsi, lors d’une création, le créé hérite d’une partie des attributs des créateurs."
Cela démontre que si l'on ajoute les mêmes choses, chacun hérite d'une partie de la même chose : rien ne change. [...] »

Second extrait:
« Je vais aujourd'hui aborder la question posée dans le verset 18 du livre des Créations : l'être crée-t-il l'archétype ou l'archétype crée l'être ?
Nous pouvons voir que Peur a mis l'Ombre (le Mal) et la Lumière (le Bien) dans le monde des archétypes, elle l'a créé. Mais cela n'est pas une preuve suffisante pour expliquer que l'être crée l'archétype, vu que Peur a tout créé, c'est idiot. Il faut alors chercher plus loin :
"10. Toutes deux se mélangèrent, et des nuances se créèrent."
Un être est alors créé. Pour résoudre ce problème, il faut regarder deux versets :
"13. Mais une nuance grise s’échappa de là, alla dans le monde des archétypes et se mélangea avec le noir, et le gris clair se créa, et des archétypes pouvaient alors se créer entre le monde mental et le monde des archétypes."
La complexité augmente encore plus, comme dit auparavant.
"18. La nuance grise clair et la nuance grise sombre se mélangèrent, et un gris se créa."
On découvre donc que les archétypes sont créés par les êtres, pour catégoriser, mais qu'ils aspirent les êtres qui les ont créé vers eux, et en y portant attention, on les nourrit. [...] »

Dissensions

Développement politique

Jusqu'à l'apparition du Parti Peuriste en 2013, il n'y avait eu auparavant aucun mouvement ou groupe organisé autour du smiley :peur: (et de son culte). Avant cela, le peurisme à tous ses niveaux n'était que très peu développé et son influence, nulle.

Le Parti Peuriste

Références